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Yann Nominé, fine lame... d’artiste

Yann Nominé, jeune coutelier, a effectué son apprentissage à Thiers (Puy-de-Dôme). Aujourd’hui, il a installé sa boutique-atelier à Égreville (sud Seine-et-Marne).

Yann Nominé effectue des travaux de restauration de couteaux, dont parfois de véritables bijoux ayant plusieurs siècles d’existence.
Yann Nominé effectue des travaux de restauration de couteaux, dont parfois de véritables bijoux ayant plusieurs siècles d’existence.

Depuis une décennie, Yann Nominé exerce la profession de coutelier. En 2006, il quitte Nemours (Seine-et-Marne) pour Thiers (Puy-de-Dôme), capitale française de la coutellerie.

Il intègre le seul Centre de formation français préparant au CAP de coutelier. Son maître d’apprentissage, qui l’embauchera ensuite, est implanté à Laguiole (Aveyron), autre ville réputée pour ses couteaux.

Cinq ans après ce virage professionnel, il décide de voler de ses propres ailes. « Je voulais proposer une coutellerie haut de gamme ailleurs qu’à Thiers ou Laguiole », se souvient l’artiste, désormais âgé de trente-trois ans, dont l’attrait pour les couteaux remonte à l’enfance. Toutefois, en fin de troisième, il s’oriente vers une formation d’illustrateur avant de réaliser que l’artisanat d’art l’attire.

Au fil des années, il mûrit une ambition : créer un « couteau de Fontainebleau » en hommage à cette région chère à son cœur.

Son esprit créatif s’inspire de la mode du néo-régional.

Plusieurs matériaux sont proposés pour le manche, mais celui fabriqué avec la mue des bois de cerf de la forêt bellifontaine remporte un franc succès. La lame est en damas, une technique ancestrale.

« Mon couteau de Fontainebleau est synonyme de savoir-faire et de passé prestigieux. Il est inspiré de la coutellerie fine, dite coutellerie aristocratique du XVIIe et XVIIIe siècle. Cet art me passionne. L’extrémité du manche est un mixte entre la couronne et la fleur de lys, un clin d’œil à la ville royale », raconte le coutelier, qui a déposé un second modèle, le « grimpeur », plus rustique et plus léger.

Et de poursuivre : « Je suis assez traditionaliste : je privilégie le montage à l’ancienne et travaille avec différents matériaux. »

Après avoir évolué dans l’atelier du dernier coutelier de Fontainebleau, il a ouvert sa propre boutique-atelier à Égreville (sud Seine-et-Marne). Dans cet antre, dont la vitrine marque la grande époque des enseignes en fer, l’homme est dans son élément.

Si Yann Nominé participe à quelques marchés locaux et privilégie les salons de coutellerie d’art qui réunissent les collectionneurs, soixante-dix pour cents de ses commandes passent par Internet.

Son rêve : ouvrir un atelier plus grand et embaucher un apprenti pour transmettre son savoir et produire davantage.

Retrouvez les couteaux de Yann Nominé sur son site internet.

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