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Yvelines : l’atelier de découpe bientôt opérationnel

Après des années de travail, l’atelier de découpe de Rambouillet (Yvelines) est sur le point de voir le jour. La construction s’achève dans les prochains jours.

A Rambouillet (Yvelines), les bâtiments de l’atelier de découpe sont en cours d’assemblage.
A Rambouillet (Yvelines), les bâtiments de l’atelier de découpe sont en cours d’assemblage.

C’est l’aboutissement de quatre années de travail.

Dans la zone d’activité du Bel-Air à Rambouillet (Yvelines), des bâtiments modulaires sont en construction. Dans quelques semaines, ils abriteront le nouvel outil de travail de treize éleveurs franciliens : un atelier de découpe et de transformation flambant neuf.

Une structure qui manquait cruellement à l’élevage d’Ile-de-France depuis la disparition de l’atelier de la Bergerie nationale en 2012.

« Le projet a mis du temps à voir le jour, mais aujourd’hui, nous sommes bel et bien dans la dernière ligne droite » se réjouit Germain Genty. Eleveur à Saint-Martin-de-Bréthencourt, il est le président de la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), créée pour fédérer les producteurs autour du projet.

« Des bâtiments modulaires sont en cours d’assemblage sur environ 350 m² » reprend Germain Genty : « Et deux structures métalliques viendront s’ajouter aux extrémités du bâtiment pour permettre d’un côté la réception des carcasses et de l’autre le départ de la marchandise transformée ».

La SCIC espère mettre en service l’atelier de découpe d’ici fin janvier et prend déjà ses dispositions.

« L’embauche d’un boucher à temps plein est en cours » précise Germain Genty, ajoutant qu’un second salarié pourrait rapidement le rejoindre : « Nous pourrons traiter environ quatre-vingt tonnes à l’année et nous avons bâti le projet en comptant deux salariés à temps plein. »

Estimé à près de six cent mille euros, l’atelier de découpe – qui a bénéficié d’une subvention de l’Etat – représente un investissement financier important pour les treize éleveurs impliqués dans l’aventure.

« Dans un premier temps, nous n’aurons aucun gain financier à transformer notre production localement car nous devons rembourser les emprunts. Mais nous allons gagner en efficacité, puisque notre boucher découpera en fonction de nos exigences et nous pourrons composer les colis nous-mêmes ».

Reste que les éleveurs devront continuer à aller faire abattre leurs animaux à plusieurs dizaines – voire centaines – de kilomètres des exploitations, faute d’abattoir à proximité.

« Ce sera le prochain chantier » affirme Germain Genty : « Avoir un système d’abattoir mobile serait un aboutissement pour reconstituer une filière 100 % locale et éviter du stress à nos animaux ».

Depuis 2013 et la création de la SCIC, la chambre d’Agriculture d’Ile-de-France a accompagné les éleveurs au quotidien. « Sans la chambre, le projet aurait difficilement pu voir le jour » affirme Germain Genty.

Au service Diversification-marketing, Françoise Chancel a en effet joué le chef d’orchestre : « J’ai été présente pour l’animation du groupe d’éleveurs, pour faire le lien avec les différents partenaires et également, avec mes collègues d’autres services, apporter les compétences financières, techniques, juridiques... ».

À la veille de l’ouverture de l’atelier de découpe, la chambre d’Agriculture ne compte pas en rester là : « Nous allons continuer à les accompagner pendant encore plusieurs mois pour trouver de nouveaux producteurs, nous assurer que les objectifs seront atteints... ».

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