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Eau : Agnès Pannier-Runacher en visite au BRGM d’Orléans 📹

La ministre de la Transition écologique était en visite dans le Loiret lundi 7 juillet. Après un point sur l’état des nappes phréatiques, elle a appelé à un usage équilibré de l’eau, alors que les agriculteurs n'étaient pas conviés à la rencontre.

Lundi 7 juillet, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est rendue à Orléans, au siège du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), pour faire un point sur la situation hydrogéologique, dans un contexte de début d’été chaud et sec. Les équipes du BRGM lui ont présenté les dernières données sur l’état des nappes phréatiques, avec un focus sur le Centre-Val de Loire.

« Ce n’est pas l’étude HMUC qui décide, c’est le climat »

Sur le plan technique, la situation est jugée globalement satisfaisante pour le nord de la région. Les nappes dites « inertielles », comme celles du calcaire de Beauce ou de la craie de Touraine, conservent des niveaux corrects. En revanche, les nappes « réactives », présentes notamment dans le Berry et la Brenne, sont plus sensibles aux conditions météorologiques récentes, et certaines présentent déjà des signes de tension. Comparée à 2022 et 2023, la situation au 1er juillet est meilleure. Mais les prévisions saisonnières — plus chaudes et plus sèches que la normale — appellent à la prudence dans les semaines à venir.

Interrogée, la ministre est également revenue sur l’étude HMUC (Hydrologie milieux usages et climat), qui anticipe une diminution progressive des ressources en eau disponibles d’ici 2050. Des projections qui inquiètent dans les territoires agricoles. « Je comprends leur inquiétude face à une étude qui a mis en évidence le fait que le dérèglement climatique va diminuer drastiquement notre accès à l’eau sur ce territoire, ce qui va donc se traduire par une baisse des prélèvements », a déclaré Agnès Pannier-Runacher. Elle a souligné l’importance d’une approche concertée : « La préfète a souhaité mettre tout le monde autour de la table et retarder des décisions qui ne prendraient pas en compte les conséquences socio-économiques. Et lorsqu’il s’agit d’agriculture, il s’agit d’un bien qui permet de nous nourrir, donc essentiel ».

Les premiers concernés non conviés

« Nous devons anticiper et accompagner les agriculteurs, mais aussi regarder comment chacun fait un effort : les industriels, les particuliers, le secteur énergétique », a poursuivi la ministre. L’enjeu, selon elle, est de tendre vers un usage plus équilibré : « Il faut un prélèvement d’eau équitable, et une agriculture moins gourmande en eau ». Elle a conclu sur la nécessité d’un changement global : « Il faut continuer à nous adapter au changement climatique, faire évoluer nos modes de production et de consommation pour en limiter les impacts ».

Après le BRGM, la ministre s’est rendue à Olivet pour découvrir un projet local de gestion de l’eau. Sur l’ensemble du déplacement, les acteurs du monde agricole n’avaient ni été informés ni invités. Un choix qui interroge, alors même que les agriculteurs sont en première ligne sur la question de l’eau et les premiers concernés par les choix à venir.


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