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Améliorer et relocaliser l’alimentation des Loirétains

La chambre d’Agriculture et le Département du Loiret initient ensemble le Projet alimentaire territorial.

© Sabrina Beaudoin

La chambre d’Agriculture et le Département du Loiret s’investissent dans le Projet alimentaire territorial afin d’améliorer et de relocaliser l’alimentation des Loirétains.
Issus de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014 (Art 39), « les Projets alimentaires territoriaux (Pat) s’appuient sur un diagnostic partagé faisant un état des lieux de la production agricole et alimentaire locale, du besoin alimentaire du bassin de vie et identifiant les atouts et contraintes socio-économiques et environnementales du territoire »
Ce Pat est destiné à la restauration collective en école primaire et maternelle, collège, lycée, mais aussi Ehpad (maison de retraite) et portage à domicile.
En attendant la labellisation Pat décernée par l’Etat, la chambre d’Agriculture et le département du Loiret anticipent. « Nous devons répertorier le nombre de producteurs en fonction des productions, le nombre d’artisans capables de transformer des produits. » précise Michel Masson, président de la chambre d’agriculture. Il convient donc de réaliser l’inventaire des productions mais aussi établir un inventaire dans les cuisines sans oublier de prendre en compte certaines contraintes comme les vacances scolaires. 

L’objectif de ce Pat est d’améliorer l’alimentation des Loirétains en leur facilitant l’accès aux produits locaux, de développer l’économie locale en favorisant l’achat de produits agricoles du Loiret par les acteurs du territoires, d’offrir de nouvelles opportunités aux artisans et aux agriculteurs et d’augmenter la présence de produits locaux en restauration collective.
L’ambition du Pat du Loiret vise ainsi à développer la proximité au sein des filières et à créer de la transversalité entre les industriels, les grandes et moyennes surfaces et les agriculteurs.
« Nous devrons aussi réaliser un travail de sensibilisation auprès des chefs de cuisine sur l’utilisation des produits locaux» assure Marc Gaudet, président du Département du Loiret. « Ce Pat est un partenariat avec la chambre d’Agriculture. Travailler sur les circuits courts tient du bon sens » souligne-t-il.

L’objectif est de répondre aux attentes de la société et de remettre un peu de sens à l’alimentation. «Nous voulons repositionner l’alimentation de proximité, la saisonnalité et retrouver le goût du produit en fonction des saisons » indique Michel Masson. « Nos enfants ont perdu le goût des aliments» poursuit-il. « Par exemple, lorsque vous faites une soupe maison aux enfants avec des légumes du Loiret, il y a un phénomène de rejet car cela n’a pas la même saveur pour eux que la soupe en brique !»  raconte-t-il. Le président de la chambre d’Agriculture insiste sur la saisonnalité des produits qui s’est perdue dans les cantines. «Manger des fraises à Noël ou aller chercher des haricots verts au Kenya, ça n’a pas de sens ! » poursuit-il.

« Les collectivités sont chargées des repas dans les cantines scolaires. Nous fournissons des milliers de repas tous les jours, nous devons montrer l’exemple sur notre territoire et trouver les filières qui correspondent le mieux, suivant la saison.  À Bellegarde, notamment au collège, on travaille avec des producteurs locaux en priorité » insiste Jean-Jacques Malet représentant des EPCI du Loiret et maire de Bellegarde.

Au niveau agricole, le groupe de travail souhaite que ce Pat soit aussi bénéfique aux agriculteurs. « Il faut pouvoir déverrouiller le coût des matières premières dans un repas car nous ne pouvons pas prétendre à un repas de qualité avec si peu de considération financière pour la matière première » assure Michel Masson. Dans la boucle, sont également intégrés les artisans ou commerçants qui pourront jouer les intermédiaires entre le producteur et l’école pour ce qui est de la transformation. A noter qu’il est désormais possible de sectoriser les appels d’offres. Un producteur pourrait répondre à un appel en fonction seulement de sa production.

« C’est un projet qui doit faire vivre les territoires. La profession agricole est trop souvent malmenée. Il faut travailler ensemble. Cela peut aussi permettre à certains de mieux résister, à maintenir leur activité agricole. Nous voulons un territoire vivant » précise Marc Gaudet.

L’idée est donc d’avoir des repas plus sain et plus qualitatif avec une alimentation fraiche, locale et de saison. Le plus serait également de limiter le gaspillage alimentaire, véritable fléau dans les cantines. « Si c’est bon, les enfants mangeront et il y a aura moins de déchets ! »

La dynamique collective autour du Projet alimentaire territorial du Loiret permettra, à l’horizon 2020, d’offrir un programme alimentaire pour tous.

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