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Après la grêle, la profession cherche des solutions et reçoit le soutien de la Région

 Après les intempéries qui ont touché une vingtaine d'agriculteurs du sud-Yvelines, une réunion de crise a été organisée par la profession en présence de la présidente de la Région, Valérie Pécresse.

Une salle pleine à craquer, symptomatique du désarroi des agriculteurs. Quelques jours après l'épisode de grêle qui a frappé le sud-Yvelines et anéanti des centaines d'hectares de culture, la profession a organisé une réunion à Saint-Arnoult ­(Yvelines) pour venir en soutien à la vingtaine d'exploitants touchés. Une réunion qui a donc réuni de très nombreux agriculteurs du territoire et à laquelle a également participé la présidente de la Région, Valérie Pécresse, mais aussi les services administratifs ainsi que les assureurs, banques et coopératives.

Les situations seront traitées au cas par cas

Après avoir dressé un rapide bilan de la situation désastreuse dans laquelle sont plongées ces exploitations, avec des pertes allant de 40 à 100 %, le président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Christophe Hillairet, a laissé la parole aux agriculteurs. Tous ont raconté « le cauchemar » qu'ils vivent depuis cet après-midi du 4 juin : « On avait le potentiel pour faire une année exceptionnelle, c'était la moisson de notre carrière, celle qu'on ne reverra peut-être jamais. En quinze minutes, on a tout perdu », résume David Vallée. Autour de lui, ses voisins agriculteurs sont aussi désemparés et les questions s'accumulent : « Sous quel délai et dans quelles conditions serons-nous indemnisés, quid des contrats passés avec les coopératives, comment allons-nous calculer notre future moyenne olympique, comment réfléchir à notre assolement pour la prochaine campagne ?… ».

Si les différents acteurs ont pu répondre aux interrogations, les réponses étaient encore insuffisantes à ce stade pour rassurer les agriculteurs. La plupart des situations devraient être traitées au cas par cas.

Une aide régionale à la remise en culture ?

Face à ce désarroi, Valérie Pécresse, qui a visité une parcelle détruite juste avant ce rendez-vous, a redit sa solidarité aux agriculteurs et sa ferme volonté de les accompagner. « Nous avons le sentiment d'une injustice profonde et d'une impuissance totale. On ne pourra pas vous rendre votre moisson mais nous serons là pour, d'une part vous aider à passer cette période difficile, et d'autre part, travailler sur le long terme sur les questions de changement climatique car, malheureusement, nous le savons, ces épisodes se répéteront ». Et la présidente de Région d'évoquer quelques pistes : « Nous allons regarder, en lien étroit avec la chambre d'Agriculture, l'aide qui sera la plus judicieuse à vous apporter. À mon sens, l'enjeu est désormais porté sur la prochaine campagne puisque malheureusement pour celle-ci le potentiel est à terre. J'envisage donc un soutien qui pourrait par exemple vous aider à la remise en culture ».

Les réflexions sont en cours sur la meilleure formule à adopter car les agriculteurs pourraient être pénalisés par la règle des minimis, plusieurs ayant bénéficié de l'aide betteraves et maïs l'an dernier à la suite de la jaunisse et de la sécheresse.

Dans les prochains jours, un fil d'info devrait être créé par les OPA pour tenir informés en temps réel les agriculteurs de la situation et éviter les situations d'isolement. « Le monde agricole n'est pas très riche mais nous avons une richesse, c'est celle de la solidarité. Vous pouvez compter sur nous, nous allons vous sortir de la panade », a tenté de rassurer ­Christophe Hillairet.


Lire également notre article Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau dans le sud-Yvelines après la grêle

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