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« Avançons ensemble les pieds sur terre pour la Chambre du Loiret » avec la liste FDSEA/JA

Alexandre Nioche et Jean-Marie Fortin portent cette année la liste FDSEA + JA aux élections chambre d'Agriculture. Ils dévoilent leurs ambitions pour la chambre d'Agriculture loirétaine de demain.

© Justine Vrignaud

La chambre d'Agriculture est l'interlocuteur privilégié de l'administration et donc de l'État. Comment, en tant que potentiel élu à la chambre d'Agriculture envisagez-vous ce rôle de représentant des agriculteurs ?
Jean-Marie Fortin : La chambre d'Agriculture doit défendre les intérêts de nos agricultures dans leurs diversités, en cherchant toujours à prendre de la hauteur et non des postures dans l'intérêt commun. Elle doit transmettre les difficultés de terrain, mais surtout apporter des solutions et faciliter le dialogue et la compréhension entre l'État et les agriculteurs.
Alexandre Nioche : Son rôle doit être prioritairement constructif. L'objectif étant de concevoir l'agriculteur et son métier dans son environnement global.
L'agriculture française évolue, notamment du fait des évolutions réglementaires, sociétales ou du changement climatique. Selon vous, de quels moyens devrait disposer la chambre d'Agriculture pour aider les producteurs à faire face à ces changements ?
A.N. : Les défis sont grands et nombreux : société, climat, réglementation animent nos réflexions. La chambre d'Agriculture doit disposer de moyens humains afin de nourrir ces réflexions. Et comme chaque fois dans nos métiers de terrain, ceci doit être testé et conforté en pratique, afin de justifier concrètement les évolutions de demain.
J.M.F : Je ne sais pas s'il faut parler de moyens, car la chambre d'Agriculture possède des compétences reconnues de par ses techniciens et conseillers. Une chose est sûre, nous ferons face aux nouveaux défis en ayant une approche globale de nos entreprises, trop de facteurs extérieurs interfèrent sur le fonctionnement de celles-ci. Les dossiers doivent être travaillés de concert avec les élus, mais il sera important de les élargir à d'autres agricultrices et agriculteurs dont les compétences sont reconnues sur le terrain. Il y a des compétences professionnelles qui ne seront pas représentées par des membres de la Chambre, du fait notamment de la réduction du collège exploitants. La chambre d'Agriculture, qui doit être utile pour tous, doit veiller à ce que toutes les demandes de terrain soient bien remontées et que toutes nos agricultures soient considérées.
La Chambre est également source de conseil et d'expérimentation, notamment avec les GDA. Quel sera, demain, le rôle de la chambre d'Agriculture dans ces actions ?
A.N. : Le GDA reste évidemment la clé de voûte de l'expérimentation et du conseil des chambres d'Agriculture. Pour aller voir encore plus loin, aucune source d'inspiration ne doit être exclue. Face aux enjeux de demain, les solutions ne seront certainement pas uniques. Elles seront multiples et souvent combinées. La chambre d'Agriculture ne pourra pas tout faire mais elle doit être le lieu de rencontre privilégié de toutes les idées.
Le Conseil constitutionnel a validé la séparation des activités de conseil et de vente des produits phytopharmaceutiques. Alexandre Nioche, vous qui vous occupez de beaucoup de dossiers liés à l'environnement, quelle serait selon vous la position à adopter ?
A.N. : L'indépendance du conseil est et doit rester la marque de fabrique de la chambre d'Agriculture. Nos anciens ont su lui adjoindre un laboratoire reconnu, c'est une chance pour demain !
Jean-Marie Fortin, le renouvellement des générations est primordial dans le domaine agricole. La chambre d'Agriculture accompagne les porteurs de projets. Quel regard portez-vous sur l'aide à l'installation au sein des Chambres ?
J.M.F : N'oublions pas que la pyramide des âges de nos chefs d'exploitation est relativement élevée. Un enjeu important pour notre département sera le renouvellement des générations, pour maintenir nos structures et nos potentiels de productions en volume et en diversité.
Il nous faut une politique d'installation et de transmission claire, dynamique, orientée vers les marchés existants ou à venir, qui apporteront de la durabilité aux projets. Tous les marchés doivent avoir leur place ; sur des marchés mondiaux ou de proximité et locaux, sur des circuits conventionnels ou bio, sur des petites ou grandes exploitations. Mais attention, nous devrons toujours veiller à accompagner les installations et les transmissions vers des systèmes viables, durables et vivables. Il en est de notre responsabilité.
Alexandre Nioche, nous le savons, la chambre d'Agriculture est aussi le lieu de recherche d'innovation et de développement des filières. Quelle organisation pourrait-elle développer pour les accompagner dans le Loiret ?
A.N. : Notre territoire loirétain est varié et peut correspondre à de nombreuses filières. Les consommateurs citoyens en quête d'authenticité et d'identification nous offrent des marchés nouveaux à nos portes. La chambre d'Agriculture doit insuffler ces projets nouveaux : connaissance des besoins, des ressources, technique, mise en marché. Créer du lien et du contact !
Au-delà de toutes les missions citées ci-dessus, pour vous, de quels leviers dispose la chambre d'Agriculture pour soutenir les agriculteurs du Loiret ?
A.N. : Fédérer l'innovation à l'échelle départementale doit être une des missions prioritaire d'une chambre d'Agriculture.
J.M.F : La Chambre doit être le lieu privilégié et naturel de rencontre entre les agricultrices et les agriculteurs, différents par leurs productions, leurs modes de production, leurs débouchés ; mais aussi entre tous les acteurs de nos filières, tant en amont qu'en aval. Elle doit favoriser ces rencontres au-delà des différences, des concurrences et des antagonismes. Car la mutualisation des idées sera indispensable pour faire face aux bouleversements qui attendent chacune de nos entreprises agricoles. Des opportunités techniques, structurelles ou de marchés existent ou sont à venir. À nous de les saisir ou de les créer.

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