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Territoire
Bérangère Abba visite la ferme de Fabien Perrot à Germainville

La secrétaire d'État en charge de la biodiversité, Bérangère Abba, s'est rendue le 27 janvier sur l'exploitation de Fabien Perrot, à Germainville, pour échanger sur les Paiements pour services environnementaux.

Après avoir planté un arbre sur la Promenade au Combray de Marcel Proust, à Illiers-Combray jeudi 27 janvier, la secrétaire d'État en charge de la biodiversité, Bérangère Abba, s'est rendue à Germainville sur l'exploitation en polyculture-élevage de Fabien Perrot. Accompagnée du sous-préfet de l'arrondissement, Xavier Luquet, du directeur des Territoires, Guillaume Barron, et d'élus, le député Guillaume Kasbarian, le président du Département, Christophe Le Dorven, et celui de l'Agglo du Pays de Dreux, Gérard Sourisseau, il a d'abord été question des Paiements pour services environnementaux (PSE).

Préserver la ressource

Les représentants des deux Agences de l'eau à l'œuvre en Eure-et-Loir, Seine-Normandie et Loire-Bretagne, ont présenté leur déploiement sur les territoires, initié en 2019. Il faut savoir que ces PSE, s'ils rémunèrent les pratiques des agriculteurs en faveur de la préservation de la biodiversité et de la ressource en eau, sont portés par les collectivités en réponse à des appels d'offres des Agences de l'eau. Ce sont elles qui valident l'atteinte des objectifs fixés et rémunèrent les exploitants en conséquence.

Plusieurs PSE ont été ouverts dans le département, sur les aires d'alimentation de captage de Vert-en-Drouais et de Vernouillet, sur les huit de Chartres Métropole ou sur celles du Grand Châteaudun. « Ces dispositifs trouvent leur public. Il y a une pertinence à redonner une valeur au bien commun. Si c'est lourd à mettre en œuvre, que cela nécessite une médiation, demande une expertise et un suivi, c'est très prometteur », a souligné la ministre, ajoutant : « Nous avons pris le virage, maintenant nous sommes dans le ''faire'' ».

« Une chose qui va bien »

« Chacun sait que je n'ai pas ma langue dans ma poche et que je le dis quand ça ne va pas, mais là, voilà une chose qui va bien, a reconnu Christophe Le Dorven. Grâce à un outil extrêmement intelligent, nous pouvons accompagner les agriculteurs. N'oublions pas ce que fait la chambre d'Agriculture, sans cela nous n'avancerions pas. Mais il faut aussi accompagner les collectivités à travailler sur leurs réseaux. Les Agences de l'eau ont besoin de ressources supplémentaires pour mieux accompagner les agriculteurs et les collectivités car on voit qu'elles le font de moins en moins au fil du temps ».

À l'issue de ces échanges qui se déroulent dans la future boutique de la ferme, Fabien Perrot a présenté son exploitation (lire ci-dessous). Puis tout le monde l'a suivi jusqu'à l'orée du village où paissait tranquillement sa troupe de vaches angus. L'agriculteur a décrit sa manière de travailler, expliquant par exemple que si sa production de blé en bio s'établissait à 62 quintaux, la différence avec ce que la terre produisait avant, environ 80 quintaux, était largement compensée par les baisses d'intrants et une meilleure valorisation.

« Un modèle »

« Ce que l'on voit là est un modèle, s'est enthousiasmée Bérangère Abba. Ici, nous avons à peu près l'ensemble des pratiques qui ont été réinterrogées : conversion en bio, implantation de haies, introduction de l'élevage… Nous sommes dans les plus hauts standards en termes d'ambitions, à la fois environnementale et de qualité. C'est plein de perspectives. Aujourd'hui, la prise de conscience dans le monde agricole est partagée sur les enjeux environnementaux, sur l'évolution vers la montée en gamme, la qualité partout où on le peut. La volonté politique est de donner accès aux moyens de l'innovation, à ces changements de pratiques. Les partenariats se développent, à l'image de ces PSE ». Même si Fabien Perrot n'en bénéficie pas.

 

« Il y a un vrai travail de communication à faire »

Fabien Perrot.
Avant d'inviter la secrétaire d'État et sa cohorte à aller faire un tour sur ses terres, Fabien Perrot a décrit son parcours et présenté son exploitation. Après des études d'ingénieur agronome, il a notamment travaillé à la Bergerie nationale de Rambouillet, dont il a dirigé l'exploitation. À la suite de son installation, il a entrepris une conversion en bio en 2018. Celle-ci a été l'occasion de diversifier son assolement, il cultive une vingtaine d'espèces. L'année suivante, il a introduit l'élevage avec des ovins et des vaches angus. Sa production est essentiellement vendue en circuit court. « Aujourd'hui, j'ai la volonté d'aller vers ces néo-ruraux tant décriés. Il y a un objectif de vulgarisation, nécessaire pour le parcours pédagogique que nous allons installer demain, nécessaire aussi pour rééduquer les gens à ce qu'est la bonne nourriture. On parle beaucoup de la production, mais s'il n'y a pas de clients prêts à mettre le prix pour les bonnes choses, c'est difficile. Il y a donc un vrai travail de communication à faire ».
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