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Betterave, l’impasse du virus de la jaunisse

Pointant les impasses techniques et l'aberration environnementale résultant de la suppression des néonicotinoïdes, les producteurs de betteraves attendent une réponse rapide pour ne pas mettre un coup d’arrêt à la filière.

Ici dans le secteur de Tavers, comme partout dans la région, on voit « jaune ».
Ici dans le secteur de Tavers, comme partout dans la région, on voit « jaune ».
© FNSEA 45

Au fil des semaines, la plaine betteravière jaunit et les inquiétudes se confirment : les betteraviers français sont confrontés à une impasse technique — à la suite de l’interdiction en 2018 des néonicotinoïdes en enrobage de semences — pour protéger efficacement leurs betteraves des attaques de pucerons, vecteurs de la jaunisse virale.

Il en résulte des situations individuelles dramatiques malgré le recours à plusieurs traitements insecticides en pulvérisation. Deux mois avant la récolte, les premières prévisions de rendements en France sont déjà inférieures à 80 tonnes par hectare, niveau le plus bas depuis plus de quinze ans (contre 87 t/ha pour la moyenne sur cinq ans) et pourraient encore se dégrader.

Dans les régions les plus touchées (à ce jour Centre-Val de Loire et Île-de-France), les pertes de récoltes atteignent déjà 40 à 50 %. Au-delà de la récolte en cours, cette situation pourrait entraîner une baisse drastique des surfaces pour les semis 2021 si aucune réponse n’est apportée, entraînant l’affaiblissement des filières de transformation et les emplois locaux qui en découlent.

La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) vient de rappeler, à l’occasion de la nomination du nouveau ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, l’urgente nécessité de prendre la mesure de cette crise qui est de nature à saper les fondamentaux d’une filière agro-industrielle majeure pour la France (sucre, bioéthanol et produits dérivés).

La CGB demande aux pouvoirs publics d’identifier d’urgence des solutions financières pour soutenir les agriculteurs les plus touchés et donner les moyens techniques aux agriculteurs de protéger leurs betteraves contre les ravages de ce virus.

La France choisira-t-elle d’ouvrir la porte aux importations massives de sucre de pays européens qui eux ont dérogé à l’interdiction des néonicotinoïdes face à l’urgence sanitaire et au risque économique pour la filière ?

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