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Betteraves : une campagne marquée par la pluie

Le comité technique annuel de l’Institut technique de la betterave s’est déroulé mercredi 18 décembre à Mormant. L’occasion de faire le point sur la campagne en cours et différents points techniques.

Mormant, mercredi 18 décembre. Le comité technique de l'ITB* est l'occasion de faire un état des lieux des variétés pour 2025.
Mormant, mercredi 18 décembre. Le comité technique de l'ITB* est l'occasion de faire un état des lieux des variétés pour 2025.
© L.G.-D. - Horizons

La délégation Île-de-France/Yonne de l’Institut technique de la betterave (ITB) avait convié les planteurs de sa zone à son traditionnel comité technique annuel mercredi 18 décembre. Programmée avec quelques semaines d’avance par rapport aux années antérieures, à la demande des producteurs, cette réunion a été l’occasion de présenter la nouvelle organisation de la délégation en place depuis août, avec à sa tête Pierre Houdmond.

Concernant la campagne 2024, la pluie a eu une incidence de la préparation des sols à la récolte. Aucun stade n’a été épargné, engendrant de multiples conséquences sur la production. À ce jour, le rendement moyen est estimé à 72 tonnes/hectare à 16 °, contre une moyenne sur cinq ans de 76 tonnes à 18 de richesse.

Dès le départ, en raison de la météo, le cycle de végétation a pris du retard. 50 % des semis a été atteint le 17 avril, soit avec trois semaines de retard par rapport à la moyenne sur dix ans. Les faibles températures et le manque de soleil ont engendré un retard de végétation d’un mois, auquel s’est ajouté un nombre de pieds à l’hectare réduit (bien souvent moins de 100 000 pieds voire moins de 70 000) à la suite des attaques massives de limaces.

Quant à la faiblesse des richesses en sucre, les raisons principales en sont la cercosporiose et l’excès d’humidité. La cercosporiose impacte le potentiel des betteraves pour la deuxième année consécutive. Outre le choix variétal, l’ITB conseille d’apporter de l’Airone SC (cuivre) en complément des triazoles afin de contrôler le développement de cette maladie.

Seul point positif : le désherbage. Une enquête sur 650 parcelles fait apparaître que 80 % des parcelles étaient dans un état très satisfaisant. Les interventions de désherbage se font du pré-semis au stade T4, ce dernier pouvant être réalisé sous forme de binage. Les avantages et inconvénients des différents outils (bineuse, herse-étrille, roto-étrille…) ont été détaillés, sans oublier les nouvelles technologies comme les robots. Le désherbage mécanique apparaît comme une solution alternative aux produits chimiques mais il faut agir au bon moment, avec le bon outil, et il ne convient pas à tous les sols.

Cette campagne a aussi été marquée par la présence du rhizoctone brun, provenant d’un champignon du sol, qui a souvent été découvert tardivement (feuillage jauni, pourriture sèche de la racine).

D’autre part, alors que le sol subit un processus naturel d’acidification (environ 300 unités de valeur neutralisante par an), la meilleure stratégie reste l’entretien, a-t-il été rappelé au sujet du chaulage. Il est nécessaire de réaliser une analyse chimique de sol tous les cinq ans environ, pour décider de la stratégie d'apport des amendements chaulants, qui seront suivis d'apports de bore.

Après la diffusion d’une vidéo dressant un état des lieux du Plan national de recherche et d'innovation (PNRI) et des solutions identifiées qui restent à être affinées via le PNRI-Consolidé (PNRI-C), une présentation des variétés évaluées a été faite. En choisissant ses variétés, il faut identifier les facteurs limitants.


À noter

Deux rendez-vous à retenir en 2025 :

  • un webinaire sur le sujet du PNRI-C est organisée par l’ITB mardi 21 janvier ;
  • Désherb'avenir les mercredi 21 et jeudi 22 mai à Bétheny (Marne).
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