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Yvelines
Calcia abandonne son projet de carrières dans le Mantois

Énième mais dernier rebondissement. Face aux nombreuses oppositions, le géant cimentier Calcia abandonne son projet d’exploitation du calcaire dans le Mantois. Épilogue d'une longue histoire.

Le projet d'extension de la carrière prévoyait d'impacter 104 hectares de terres agricoles sur les communes de Guitrancourt, Brueil-en-Vexin, Sailly et ­Fontenay-Saint-Père.
Le projet d'extension de la carrière prévoyait d'impacter 104 hectares de terres agricoles sur les communes de Guitrancourt, Brueil-en-Vexin, Sailly et ­Fontenay-Saint-Père.
© DR

Il aura fallu batailler pendant des années pour qu'enfin Calcia abandonne son projet d'exploitation de carrières à ciment dans le Mantois. C'est « une décision historique », ont salué conjointement la FDSEA Île-de-France, Jeunes agriculteurs Île-de-France ouest et la chambre d'Agriculture à l'annonce de la décision du cimentier le 18 novembre. Dans le détail, « cette annonce implique l’abandon du projet de carrière à ciel ouvert sur la commune de Brueil-en-Vexin, précise la profession. Cette carrière devait s’étendre sur plus de 104 hectares, essentiellement des terres agricoles fertiles. Selon l’autorisation environnementale donnée par l’État, la réhabilitation à des fins agricoles ne devait concerner que 80 % de la surface agricole initiale tandis qu’une vingtaine d’hectares aurait été restituée, sous la forme d’un grand trou, en espace naturel ».

L'État appelé à en tirer les conséquences

La profession agricole accueille avec soulagement cette décision du groupe allemand : « Elle va enfin mettre un terme à plus de vingt années de procédure administrative et judiciaire et de combat syndical. Depuis le début, les organisations professionnelles agricoles n’ont cessé d’alerter sur le fait que ce projet n’avait aucune assise économique, sociale et environnementale ». Toutefois précisent les syndicats agricoles et la Chambre : « Pour que la menace qui pèse sur l’agriculture du Mantois s’éloigne réellement, la profession agricole appelle maintenant l’État à tirer les conséquences de cette décision en abrogeant le décret du 5 juin 2000 portant délimitation d’une zone spéciale de recherches et d’exploitation de carrières de matériaux calcaires sur quatre communes du Vexin français ».

« L’abandon de ce projet ne doit pas occulter que de multiples projets d’aménagement et d’infrastructures, tels que la ligne nouvelle Paris-Normandie, devraient encore amputer les terres agricoles d’Île-de-France », rappelent-ils avant de conclure : « La lutte contre l’artificialisation des sols demeure une priorité ».

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