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Carbone, betteraves, stockage de l'eau… la Région Île-de-France s'engage

La présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, a profité du Salon de l'agriculture pour annoncer une nouvelle série de mesures en faveur de l'agriculture francilienne.

C'est en plein Salon de l'agriculture que la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, a choisi de s'adresser à la presse pour présenter une nouvelle série de mesures d'accompagnement pour l'agriculture francilienne. Vendredi 3 mars, l'élue a ainsi dévoilé ce qu'elle a qualifié « d'étape 2 du Pacte agricole ». « Un pacte tourné vers la transition écologique mais une écologie des solutions ! Face au réchauffement climatique, la Région propose, en lien avec la chambre d'Agriculture, des solutions pour s'engager dans la transition écologique à travers une série d'investissements et d'innovations », a-t-elle souligné.

Capter le carbone

Premier projet abordé, celui du carbone, en présence du président de la SAS France Carbon Agri Association (FCAA), Samuel Vandaele. « La Région a mis 80 000 euros sur la table pour aider à la structuration de la déclinaison locale de FCAA à travers la création d'une FCAA Île-de-France. Nos agriculteurs vont travailler, du fait de leurs pratiques, à la captation naturelle du carbone dans les champs et, grâce au partenariat établi avec le Medef, les entreprises franciliennes pourront acheter des certificats carbone en lien avec les exploitations locales et non plus à l'autre bout du monde. Nous établirons un référentiel des actions mises en œuvre par les agriculteurs qui seront considérées comme ''positives carbone'' (plantations de haies, agroforesterie, créations de prairies…, NDLR) et nous créerons ainsi un marché du carbone. C'est un système intelligent qui permettra de valoriser les apports à l'environnement fait par les agriculteurs sur leurs exploitations et qui incitera les exploitations à accélérer cette transition écologique », a expliqué la présidente de Région.

Soutien à la filière betterave

Avec 1 400 hectares implantés chaque année en Île-de-France, la région fait partie des grands territoires producteurs de betteraves. Dès 2019-2020, le conseil régional avait soutenu l'entreprise yvelinoise Deleplanque, spécialiste des semences de betteraves, pour la création d'une station de recherche et d'expérimentation dans l'Oise, appelée Modefy. « Nous avons financé ce projet de sélections variétales à hauteur d'1,2 million d'euros, précise Valérie Pécresse. Aujourd'hui, nous sommes heureux d'apprendre que l'entreprise sort cinq variétés prometteuses quant à leurs capacités à résister à la jaunisse. Elles seront commercialisables en 2024. C'est un message d'espoir que j'adresse aujourd'hui à la filière et je suis heureuse d'avoir cru en la recherche, le sucre étant une production de souveraineté ».

Plan ammoniac

À la suite, Valérie Pécresse a dévoilé les contours du plan Air 2e génération qui sera prochainement voté. Un travail sera mené sur la réduction de l'ammoniac, qui a un pouvoir réchauffant 273 fois supérieur à celui du CO2. Le protoxyde d'azote participe au réchauffement climatique, dérivé d'ammoniac présent dans les élevages mais aussi indispensable à la croissance des plantes et notamment des grandes cultures. « En lien avec les représentants de la profession agricole et l'Ademe, nous lançons une expérimentation auprès des agriculteurs volontaires pour mettre en œuvre des pratiques innovantes pour réduire les émissions d'ammoniac liées aux épandages et à l'élevage. Tous les agriculteurs franciliens volontaires seront aidés. Les bonnes pratiques issues de cette expérimentation seront diffusées dans toute la France et j'espère que nous pourrons valoriser les agriculteurs par un label qualité. »

Soutien aux ouvrages de stockage de l'eau

Autre sujet de taille auquel s'attaque la Région Île-de-France, celui du stockage de l'eau. Valérie Pécresse l'a affirmé : « La Région soutiendra politiquement et financièrement les projets agricoles de stockage de l'eau. On ne peut pas dire qu'on veut préserver la ceinture maraîchère francilienne ou recréer une filière horticole sans ressource en eau. Les infrastructures hydrauliques de récupération d'eaux pluviales seront soutenues afin de lisser les épisodes d'excès ou de déficit d'eau qui sont de plus en plus brutaux. Domestiquer l'eau fera partie des investissements indispensables pour conserver une agriculture de qualité en Île-de-France à l'heure du réchauffement climatique ». La Région promet le financement des projets à hauteur de 50 à 80 %.

Enfin, la présidente de la Région Île-de-France a présenté le nouveau délégué spécial en charge de la promotion de la marque Produit en Île-de-France, Sébastien Dromigny : « L'objectif est d'augmenter la valeur ajoutée produite en Île-de-France et recréer une filière agroalimentaire qui a littéralement disparu ». La première déclinaison de cet objectif sera très rapidement concret puisque la Région posera — conjointement avec le Département de Seine-et-Marne — le 21 avril la première pierre de la plateforme de stockage et de transformation de fruits et légumes franciliens pour les collèges et lycées de Seine-et-Marne, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Cela représente 10 millions de repas par an pour les lycées et 6 millions de repas par an pour les collèges de Seine-et-Marne. 54 emplois à plein temps seront créés à court terme.

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