Aller au contenu principal

Gestion
Conflit entre associés et désignation d’un mandataire ad hoc

Une société peut devenir un cauchemar lorsqu’une mésentente entre associés devient si conflictuelle qu’elle en affecte son fonctionnement normal. Le mandataire ad hoc peut éviter la cessation des paiements.

Le foncier et la valeur des parts sociales sont souvent au cœur des mésententes.
Le foncier et la valeur des parts sociales sont souvent au cœur des mésententes.
© J.L / illustration

Certaines sociétés ne sont plus en mesure de tenir une assemblée générale d’approbation des comptes, faute de convocation ou d’accord sur l’ordre du jour. Le foncier et la valeur des parts sociales sont souvent au cœur des mésententes. Certains associés mettent alors en œuvre une « politique de terre brûlée », visant à mettre en péril les intérêts sociaux. Leur espoir : obtenir la dissolution judiciaire, car ils ne voient pas d’autres moyens de s’extraire de ce qui est devenu une prison économique.

Dans les situations les plus extrêmes, la société pourra basculer en liquidation judiciaire, la mésentente ayant eu des incidences économiques telles, que la cessation des paiements sera caractérisée.

Éviter la dissolution de l’entreprise

La dissolution judiciaire ne peut pas être demandée par l’associé qui est à l’origine de la mésentente ou du blocage. C’est la raison pour laquelle il est fortement conseillé, en situation de conflit, de se référer au règlement intérieur de la société et de s’astreindre à le respecter.

Avant la dissolution ou la liquidation de la société, lorsqu’une difficulté subsiste (absence d’approbation des comptes par exemple, engagement d’une action judiciaire dans l’intérêt de la société…), ou lorsqu’un associé minoritaire est en conflit d’intérêt avec le gérant ou les autres associés, un mandataire ad hoc peut être nommé, après saisine du Tribunal par simple voie de requête.

Le mandataire ad hoc sera investi d’une mission précise et temporaire, pouvant ainsi éviter l’immobilisme de la société ou des prises de décision qui pourraient lui nuire. Pour le nommer, le juge se référera toujours à l’intérêt social, peu importe la nature du conflit ou son bien-fondé.

Un mandataire ad hoc pourrait par exemple intervenir si le conflit entre associés était si fort qu’il mettrait en péril la déclaration Pac qui doit être réalisée avant une date butoir. Le juge pourrait ainsi le missionner pour procéder à cette déclaration, en lieu et place des associés.

Le mandataire ad hoc est généralement un administrateur judiciaire justifiant d'une grande expérience dans le domaine des entreprises en difficulté, mais le juge peut affecter un autre professionnel doté d'une expérience adéquate. Il est généralement nommé pour une période de trois mois renouvelable plusieurs fois. Sa mission est notamment de négocier l'échelonnement des dettes de l'entreprise avec un ou plusieurs créanciers (comme la banque, les organismes fiscaux et sociaux, les fournisseurs). Toutefois, rien ne pourra être imposé aux créanciers ou aux partenaires de l'entreprise. Et pendant la durée de son mandat, le dirigeant continue à diriger et gérer seul son entreprise.

Avant d’en arriver à une telle extrémité, les associés peuvent également saisir le Pôle départemental de médiation agricole (cellules Réagir pilotées par les chambres d’Agriculture), dont la vocation est de rétablir le dialogue, condition préalable à toute prise de décision, quelle qu’elle soit.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Prunay-sur-Essonne (Essonne), mardi 15 avril. Dirigée par Delphin Pallu, l'entreprise SN Gatichanvre a réalisé une belle année 2024.
Après une année 2024 réussie, SN Gatichanvre poursuit son développement
SN Gatichanvre a réalisé une belle année 2024. L'entreprise basée à Prunay-sur-Essonne se développe avec l'achat de nouvelles…
Publicité