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Cristal Union, objectif autonomie énergétique

Pour répondre au plan de sobriété énergétique, la sucrerie Cristal Union de Pithiviers-le-Vieil (Loiret) a démarré plus tôt, pour terminer avant la fin de l'année. La coopérative met tout en œuvre pour réduire sa consommation d'énergies.

Détenant pas moins de 40 % de la surface betteravière française, Cristal Union est un acteur majeur de la production de sucre, mais aussi de bioéthanol et d'alcool agricole. Cela fait maintenant une dizaine d'années que la coopérative développe massivement des solutions pour valoriser au maximum la betterave et faire des économies d'énergie. Lors d'une visite presse jeudi 13 octobre, les responsables de la coopérative ont rappelé leurs objectifs en matière d'énergie. ­Frédéric Laborey, directeur de l’usine de Pithiviers-le-Vieil (Loiret) indique : « Nous n'avons pas attendu la crise énergétique actuelle pour faire notre transition énergétique ».

Économie d'électricité

« La baisse de notre consommation d’énergie passe d'abord par la performance du site et donc des équipements innovants pour lesquels nous investissons », explique le directeur. La vapeur qui circule dans l'usine est utilisée pour réchauffer des jus dans le processus d'extraction de sucre (voir encadré), mais aussi pour générer de l'électricité. Les vapeurs alimentent aussi des turbo-alternateurs qui produisent 80 % de l'électricité nécessaire.

Gestion de l'eau

« Le premier produit que nous travaillons avec la betterave, c'est l'eau », précise Bruno ­Labilloy, directeur agricole de Cristal Union. La betterave est composée à 75 % d'eau et est utilisée pour les besoins de la sucrerie. En quatre ans, la consommation d'eau de forage a baissé de 90 % et le site sera complètement autonome dès 2023.

Pour aller plus loin, des bassins de stockage ont été créés pour participer à l'irrigation des planteurs. À quelques kilomètres de l'usine, six bassins sur 40 hectares permettent de stocker 500 000 m3 d'eau, l'équivalent de cinq mois d'irrigation sur 1 500 hectares. Pour apporter cette ressource au plus près des exploitants, une tuyauterie de 22 kilomètres a été mise en place pour alimenter d’autres bassins, près de Toury.

Un calendrier adapté

« Cette année, le gaz est devenu le premier poste de dépense devant les betteraves », annonce le responsable du site. La sucrerie est un processus continu et ne peut être arrêtée, d'où l'avancement de la date de démarrage. La coopérative table sur une autonomie totale en énergie à l'horizon 2050 en comptant notamment sur la valorisation de ses pulpes en méthanisation.


Le processus d'extraction du sucre

Les betteraves sont lavées, puis découpées, avant d'en extraire le sucre.
Après un point sur la coopé­rative Cristal Union le 13 octobre, Frédéric Laborey, directeur de la sucrerie de ­Pithiviers-le-Vieil, a présenté les différentes étapes qui permettent d'arriver au produit fini, le sucre blanc. L'usine tourne chaque jour avec 450 à 500 tonnes de betteraves. Après une étape de déterrage et de triage des cailloux, les betteraves sont lavées puis découpées en cossettes. Elles passent alors par une étape de diffusion où elles sont mélangées avec de l'eau à 70 °C, pour en extraire le sucre. Un « jus vert » est obtenu, chargé à 18-19 % de sucre. Celui-ci circule ensuite dans un décanteur pour en extraire les impuretés. Le jus, séparé de ses impuretés, contient encore plus de 80 % d'eau, il part alors dans des caisses d'évaporation. Il en ressort un jus chargé à 75 % de sucre, l'eau restante est évaporée dans l'atelier de cristallisation. Le produit obtenu après cette étape passe plusieurs fois dans des turbines pour récupérer uniquement les cristaux de sucre. Après séchage, le sucre est stocké pour être distribué aux clients par la suite.
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