Aller au contenu principal

De l'orge pour une bière à faible émission de carbone

Nicolas Galpin, exploitant à Auvernaux (Essonne), a adopté depuis longtemps une démarche bas-carbone. Il fait aujourd'hui partie d'une filière « malt bas-carbone ».

Nicolas Galpin a adopté depuis longtemps une démarche bas-carbone.
Nicolas Galpin a adopté depuis longtemps une démarche bas-carbone.
© C.A./Horizons

Il est toujours en train d'expérimenter, d'innover, de tester des améliorations : chez Nicolas Galpin, il n'est pas question de s'arrêter une minute de réfléchir à comment faire mieux. Lorsqu'il s'installe, en 2002, il adopte une pratique de non-labour pour ses betteraves. À l'époque, ce n'est pas courant. En 2008, il découvre le travail de Frédéric Thomas, fondateur de la revue TCS, référence en matière d'agriculture de conservation des sols. « Il m'a ouvert les yeux sur l'intérêt des couverts et le recyclage des éléments nutritifs. » En 2008, il participe à la création d'une Cuma qui fait l'acquisition d'un semoir spécifique, puis d'un strip-till en 2014. Là encore, c'est assez précurseur.

À partir de 2008, il bascule toute la fertilisation minérale (sauf l'azote) vers des apports de composts de déchets verts. Aujourd'hui, il utilise une fertilisation liquide grâce au strip-till, puis solide avec le semoir, le tout en localisé. Il met aussi en place des couverts végétaux (féverole, tournesol, moutarde, phacélie, trèfle d'Alexandrie, radis fourrager).

Tous ces efforts permettent de diminuer l'usage des engrais minéraux. En 2020-2021, la coopérative Axéréal le contacte pour savoir s'il veut rentrer dans une démarche bas-carbone. « À l'époque, j'étais un peu dubitatif, mais cela me permettait d'avoir un diagnostic payé pendant trois ans : j'ai dit oui », se remémore-t-il. Pour la récolte 2022, il est reconnu « séquestreur » de carbone à hauteur de 140 tonnes équivalent CO2, puis de 100 tonnes équivalent CO2 l'année suivante. « C'est une satisfaction personnelle, car cela met en évidence des efforts d'une quinzaine d'années, commente-t-il. Et cela me donne des arguments lorsque j'interviens dans des associations locales écologistes, par exemple ».

En 2023, Axéréal lui propose de rentrer dans une filière « malt bas-carbone », pour un contrat de trois ans portant sur 180 tonnes d'orge. « Cela me permet de valoriser ma tonne 25 euros supplémentaires », note-t-il. Boortmalt, la filiale de malterie d'Axéréal, est l’un des leaders mondiaux et semble se tourner de plus en plus vers une orge brassicole bas-carbone. De quoi envisager l'avenir avec un peu plus de sérénité, malgré un contexte général difficile.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Après les orages qui ont sévi mercredi 25 juin, au sein du Domaine des Brissettes, à Saint-Claude-de-Diray, Olivier Cadoux estime les pertes à au moins 50 % de la prochaine récolte.
Des orages destructeurs en Loir-et-Cher
Le département de Loir-et-Cher n’a pas été épargné par les orages. Un couloir de précipitations a tout détruit sur son passage,…
Publicité