Aller au contenu principal

Nos peines
Décès de Patrick Dezobry : le vibrant hommage de toute une profession

Très engagé pour la profession depuis de longues années, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube de ses 69 ans. Hommage à ce pilier du syndicalisme francilien.

Véritable figure du syndicalisme francilien, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube de ses 69 ans.
Véritable figure du syndicalisme francilien, Patrick Dezobry est décédé dans la nuit du 24 au 25 avril à l'aube de ses 69 ans.

«Il était un pilier du syndicalisme francilien, un modèle d'engagement et de ténacité, une référence sur le territoire… » Patrick Dezobry s'en est allé, brutalement, dans la nuit du 24 au 25 avril, à l'aube de ses 69 ans, provoquant une vague d'émotions immense dans le monde agricole francilien.

Agriculteur à Villiers-le-Sec (Val-d'Oise), Patrick Dezobry était engagé syndicalement et professionnellement depuis de longues années. D'abord président du syndicat du Pays de France entre 1998 et 2011, il présidait aussi l'Union du Val-d'Oise depuis 2002. Une fonction qui lui valait également, depuis cette date, d'être vice-président de la FDSEA Île-de-France.

« Tu étais pour moi la mémoire agricole du Pays de France et la référence sur le territoire de part tes nombreuses responsabilités, lui a rendu hommage Damien Greffin lors de ses obsèques, célébrées le 29 avril à Belloy-en-France, dans une église bondée. Je garde de toi le souvenir d’un homme au caractère bien trempé, qui savait se faire entendre mais surtout qui portait une vision. Constant dans tes positions, déterminé, tu savais toujours où tu allais. Tu avais ce don de la persuasion qui faisait que le refus était très difficile. »

Une connaissance du territoire inégalée

Patrick Dezobry fut également le tout premier administrateur de la FDSEA Île-de-France à intégrer le conseil d'administration de la FNSEA, de 2011 à 2017. « Tu auras marqué le syndicalisme de ton empreinte et de tes idées, a salué Damien Greffin. Nous te garderons tous dans nos souvenirs, ta voix si particulière, qui résonnait dans nos réunions, et ton rire communicatif vont nous manquer ».

Engagé, l'agriculteur val-d'oisien l'était aussi à la chambre d'Agriculture de région Île-de-France dont il était vice-président. Très attaché à la sauvegarde du foncier agricole, il y représentait les propriétaires fonciers. Patrick Dezobry était également président de la Fédération des associations de propriétaires et agriculteurs (Fapa) d'Île-de-France et du comité technique de la Safer pour le Val-d'Oise. Il était également président de la caisse locale du Crédit agricole d'Ézanville.

Bouleversés par l'annonce de sa disparition, les agriculteurs franciliens soulignent unanimement l'homme aux multiples qualités qu'il était et saluent le travail accompli au service de la profession. « Il était un personnage profondément altruiste, qui a donné beaucoup de son temps et de son énergie pour porter haut des causes et des valeurs. Sa connaissance du territoire et des dossiers est inégalée. Il va laisser un grand vide tant sur le plan humain que professionnel car il part avec sa mémoire et ses connaissances », a réagi Damien Radet.

Un engagement viscéral

Une de ses collègues à la chambre d'Agriculture, Laurence Fournier a, elle aussi, bien connu Patrick Dezobry. « Depuis la régionalisation de la Chambre, nous avons beaucoup travaillé ensemble sur les questions foncières. Nous étions sur la même longueur d'onde. Je garderai le souvenir d'un homme droit, intègre, toujours disponible et agréable qui avait le souci constant de défendre le collectif. Il était sans cesse à l'affût des moindres nouvelles sur les dossiers. Son engagement était viscéral, il n'hésitait jamais, même face au travail le plus ingrat. C'était un fin négociateur qui va énormément nous manquer dans le travail ».

Parmi les dossiers que Patrick Dezobry aura marqué de son empreinte, ceux du triangle de Gonesse et de la liaison Roissy-Picardie resteront les plus emblématiques. « La profession lui doit ses deux victoires, souligne Guillaume Moret. Je l'ai vu à l'œuvre, s'accrochant à tout, ne lâchant rien. Il a d'ailleurs obtenu des niveaux d'indemnités quasi inédites qui resteront probablement une référence pour de nombreuses années. Patrick était un homme dévoué, attentionné, qui savait s'acharner mais attention, il attaquait les dossiers, jamais les personnes. » Au fil des années, les deux hommes qui travaillaient beaucoup ensemble sur les dossiers du Val-d'Oise, avaient noué une véritable relation de confiance. « Patrick savait taper du poing sur la table et se mettre en colère si c'était nécessaire. En réunion, nous formions un binôme complice dont je garderai un souvenir ému ».

Dans le Val-d'Oise et même au-delà, on avait pris l'habitude d'appeler Patrick pour avoir un avis, un conseil ou de l'aide. À n'en pas douter, il faudra du temps pour que le monde agricole francilien apprenne à faire sans lui…


Toute la rédaction d'Horizons adresse ses plus sincères condoléances à toute sa famille et en particulier à son fils, Florian qui a repris la ferme familiale et ses frères et sœurs Aurélie, Aymeric et Domitille.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité