Aller au contenu principal

Des escargots tout chauds pour les fêtes

Les escargots qui ont souffert des conditions climatiques difficile de cette année sont bien présents pour les fêtes. Au marché de Naveil, Jean-Michel Mauclair, héliciculteur et gérant de Ter’escargots à Lancôme revient sur cette saison.

Le froid fait une apparition remarquée sur le marché de Naveil en ce premier jour de décembre. Les enfants accompagnés de leurs parents s’en vont à l’école. Pendant ce temps, Jean-Michel Mauclair héliciculteur du côté de Lancôme réarrange son stand. Il est encore tôt en cette matinée hivernale et les premiers clients commencent à arriver. Les « gros gris » cuisinés de différentes façons charment les yeux des passants. « Durant le mois de décembre, la demande est plus forte. Je participe à des marchés de Noël en supplément de mes marchés habituels. Mes semaines sont bien chargées » précise le gérant de Ter’escargots. Installé depuis 2020 après une reconversion professionnelle, Jean-Michel connaît bien le vendômois. « Je suis un enfant du pays, mes parents étaient agriculteurs à Françay », assure l’exploitant agricole.

S’adapter au climat

Les fortes chaleurs ont été compliquées pour les escargots, ils en ont vraiment bavé. « Il a fallu s’adapter. La nuit, nous avons été obligés d’arrêter l’arrosage lorsqu’il faisait plus de 20 °C. On a arrêté de les alimenter afin qu’ils rentrent dans leur coquille », explique l’éleveur. « Nous avons eu 30 à 35 % de pertes. Nous avons limité les dégâts. Les escargots sont de moindre taille, mais on adapte les recettes dans ce cas ». Au-delà de l’élevage, la transformation est 100 % artisanale « avec des produits qui sont tous locaux », précise-t-il. En vente sur les marchés ou en vente en direct, l’héliciculteur propose des croquilles persillées, des cassolettes forestières, de la farce au rendang curry (curry blanc) et bien d’autres préparations.

200 douzaines d’escargots déjà commandées

Les clients sont aux rendez-vous cette année avec « des premières commandes qui sont arrivées bien plus tôt que les précédentes années. Nous avons déjà 200 douzaines d’escargots réservées », détaille l’héliciculteur loir-et-chérien. Une cliente l’admet : « Cette année nous n’allons pas rogner sur l’entrée pour Noël, peut-être qu’on s’adaptera pour le plat principal ». De son côté, Jean-Michel Mauclair a déjà dû augmenter pour la première fois ses prix en septembre. « Le beurre a augmenté entre 20 à 25 %, j’en ai utilisé 500 kilos l’année dernière. L’emballage a quasiment doublé. Mais je n’augmenterai pas mes prix pour la fin de l’année ». Quitte à rogner sur la marge.

150 000 escargots en 2022

Jean-Michel Mauclair a déjà agrandi son élevage : « J’avais 120 000 escargots en 2021, j’en ai eu 150 000 cette année et l’année prochaine j’en ai déjà commandé 180 000 ». Il sait que la demande est actuellement plus forte que l’offre. Lorsqu’on lui demande s’il sera en rupture de stock, il répond avec le sourire : « Je doute quand même qu’on en arrive à une rupture de stock ». Et alors que le marché se remplit, une dame, arrêtée devant le stand, affirme que « cette année comme les autres, nous aurons des escargots sur la table à Noël ». Une tradition qui ne se perd pas.

+ d’infos :

Il est possible de commander par téléphone : 06.14.81.48.75 ou par mail à jeanmichel.mauclair@sfr.fr
ou directement sur l’exploitation : 1 rue du chemin neuf, 41190 Lancôme
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité