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Innovation
Des protège-plants 100 % biodégradables

Sodisac, basée à Thoré-la-Rochette, propose depuis sept ans des protège-plants biodégradables. En plein développement, l’entreprise veille à continuellement améliorer son produit.

Des protège-plants en kraft, 100 % biodégradables, c’est ce que propose l’entreprise ­Sodisac à Thoré-la-Rochette. À l’origine, celle-ci est spécialisée dans la fabrication de pochettes et enveloppes en papier kraft. « Avec l’envoi des mails, des PDF, les demandes d’enveloppes ont diminué. Nous avons cherché à nous diversifier », explique Nicolas Bedu, directeur de Sodisac. En 2012, l’entrepreneur crée les Bisodisacs et se lance sur le marché du protège-plant.

Bénéfiques pour l'environnement

Nicolas Bedu vend environ 3 millions de Bisodisacs par an. « Aujourd’hui, ils représentent 20 % de notre chiffre d’affaires. Nos principaux clients sont les entreprises viticoles. » Cependant, l’entreprise peine à concurrencer les manchons en plastique. « Nous ne représentons que 10 % du marché. »

Pourtant, les protège-plants ­Bisodisac présentent de nombreux avantages environnementaux. « Les produits en plastique sont des déchets agricoles. Il y a des taxes à payer dessus. Certains vendeurs les récupèrent pour les traiter, mais d’autres les laissent sur les bras des agriculteurs qui ne savent pas toujours quoi en faire. Souvent, ils sont brûlés ce qui dégagent beaucoup de carbone. » Au contraire, les ­protège-plants de Sodisac se dégradent très rapidement : « Deux mois dans la terre et il n’y a plus rien. Avec nos Bisodisacs, nous économisons 213 tonnes de plastique par an », se réjouit le directeur.

Les manchons sont également adaptés à l’agriculture biologique. Ils sont fabriqués à partir de papier français, labellisé PEFC* et ­Ecocert. « C'était une vraie volonté de notre part de pouvoir proposer un produit utilisable en agriculture biologique. »

Amélioration du produit

Récemment, l'entreprise Sodisac a amélioré son produit. « Jusque-là on superposait deux feuilles de kraft de 155 grammes, mais on avait des problèmes de décollement, explique Nicolas Bedu. Maintenant on fait tout d'un seul tenant avec un papier de 356 grammes. Nous faisons aussi un double collage plus large colle chaude/colle froide avec perforation pour que cela pénètre bien dans le papier. »

L'objectif de ces modifications est d'améliorer la durée de vie et la qualité du produit. En moyenne, les manchons résistent pendant deux ans et demi et sont résistants au travail mécanique du sol. « Le papier s'humidifie quand il pleut, mais dès qu'il arrête de pleuvoir, il sèche avec l'air et retrouve toute sa rigidité. Il faut simplement éviter de travailler le sol quand il fait très humide. »

Les protège-plants Bisodisac sont un peu plus chers à l'achat que leurs homologues en plastique. Cependant, Nicolas Bedu l'affirme : « Les viticulteurs y trouvent leur compte. Les manchons en plastique, il faut les ramasser, il faut parfois embaucher du monde pour faire cela. Les Bisodisacs peuvent rester en place, pas besoin de les enlever, donc on économise des frais de main-d'œuvre. Et dans tous les cas cela reste moins cher qu'une gorgée de vin », plaisante-t-il.

Export

Sodisac ne se limite pas aux frontières du marché français pour commercialiser ses manchons biodégradables. 47 % de sa production part à l'exportation. « Pour le moment, nous travaillons avec l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche, le Chili, le Mexique. » Et l'entrepreneur ne souhaite pas s'arrêter là : il veut désormais conquérir le marché des États-Unis et de la Belgique. « Avec le réchauffement climatique on commence à voir des vignes se développer plus au nord de l'Europe », explique-t-il.


*Programme de reconnaissance des certifications forestières.

+ d'infos :

Retrouvez les différentes tailles de protège-plants et plus d'informations sur le site www.­protection-vignes.com.

 

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