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Irrigation
Des techniques et des pratiques pour mieux utiliser l’eau

Dans le cadre de son Rallye eau, la chambre d’Agriculture a organisé une rencontre sur le thème des pratiques et techniques concernant l’utilisation de l’eau en agriculture, mardi 12 décembre à Saint-Claude-de-Diray.

L’eau est un sujet actuellement au cœur des débats de société. Alors qu’elle est une ressource indispensable pour le monde agricole, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a décidé d’organiser un Rallye eau avec plusieurs réunions. Après une première rencontre autour du thème de la réutilisation des eaux usées, la deuxième réunion avait pour thème les pratiques et les techniques pour améliorer le pilotage de cette ressource. 

« Sans eau, il ne peut pas y avoir de culture. Les agriculteurs souhaitent pouvoir améliorer leurs pratiques à ce sujet, mais c’est souvent une prise de risque qui demande un accompagnement », a affirmé, en préambule de la rencontre, Camille Lecomte, agriculteur et président de l’OUGC (Organisme unique de gestion collective).

Faire évoluer son système agricole

Alors que les coefficients de nappe ont été réduits ces deux dernières années, les agriculteurs cherchent des solutions pour continuer à produire autant tout en limitant l’utilisation de l’eau. Christophe Piou, éleveur-polyculteur à Saint-Claude-de-Diray, a expliqué son système agricole. Céréalier sur des parcelles de sables hydromorphes et séchants, l’agriculteur a fait le choix de changer ses pratiques pour mettre en place dans un premier temps un semis direct. « Mon objectif était avant tout de réduire mes charges. Le semis direct avait l’avantage de limiter les passages dans les cultures », a-t-il détaillé. Puis, avec l’ambition d’augmenter la matière organique de ses sols, l’agriculteur a décidé d’apporter des déchets verts à ses parcelles ou encore de mettre en place des couverts de protéagineux. Grâce à cela, Christophe Piou a augmenté la matière organique de ses sols de 0,5 à 2 % en dix ans, tout en doublant la rétention en eau de ses sols. Après cette première étape, l’agriculteur s'est lancé dans l’élevage de moutons : « Pour valoriser les couverts et diminuer encore davantage les charges, le choix de l’atelier ovin était logique ». Avec ce système, l’éleveur implante plus de 100 hectares de luzerne, une plante résistante à la sécheresse grâce notamment à son système racinaire et qui est pâturée par ses moutons.

Des nouvelles techniques d’irrigation

Après le témoignage de Christophe Piou sur le changement de ses pratiques agricoles pour moins utiliser d'eau, Frédéric Abadie, responsable d’agence Hydralians à Saint-Claude-de-Diray, et Nicolas Poussin, responsable commercial de Netafim, ont tous les deux présentés des outils pour une meilleure irrigation.

Frédéric Abadie a présenté l’irrigation par aspersion avec des rampes d’irrigation : « Avec une rampe sur enrouleur et une irrigation par aspersion, on remarque qu'il y a moins de dispersion et moins d’évapotranspiration. On régule plus facilement la pression, sans perte d’eau ».

Le système d’irrigation de goutte-à-goutte enterré a aussi été présenté à la quinzaine d’agriculteurs présents. Ce système est enfoui dans le sol afin d’offrir de l’eau directement à la zone racinaire au bon moment et en juste proportion pour une efficience optimale. « C’est une méthode parmi tant d’autres, ce n’est pas une solution miracle. Elle répond à certaines contraintes, mais elle ne peut pas être optimale dans toutes les parcelles comme avec les sols pierreux », a reconnu Nicolas Poussin.

OAD et accompagnement

Ces systèmes peuvent être corrélés avec des outils d’aide à la décision (OAD) comme les sondes. Deux types de sondes existent, dont la sonde capacitive et celle tensiométrique. Sarah Bellalou, conseillère environnement et gestion de l’eau à la chambre d'Agriculture, a présenté les accompagnements que propose cette dernière, dont une formation qui s'intitule « Comment raisonner son irrigation pour optimiser son efficacité ». Les échanges se sont ensuite poursuivis avec de nombreux retours d’expérience.

+ d'infos :

Pour avoir plus d'informations concernant les formations, contacter la Chambre au 02.54.55.20.18 ou à formation@loir-et-cher.chambagri.fr.

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