Vendanges
Des vendanges inspirées de pratiques ancestrales à Thoré-la-Rochette 📹
Les vignerons de l’appellation des Côteaux du Vendômois sont encore en pleine récolte en Loir-et-Cher. Aux caves Creuzet, une journée particulière s’est déroulée samedi 13 septembre avec des vendanges menées à l’ancienne, sur une parcelle de vigne, grâce à des chevaux de trait.
Les vignerons de l’appellation des Côteaux du Vendômois sont encore en pleine récolte en Loir-et-Cher. Aux caves Creuzet, une journée particulière s’est déroulée samedi 13 septembre avec des vendanges menées à l’ancienne, sur une parcelle de vigne, grâce à des chevaux de trait.






Sous un soleil bien présent malgré quelques nuages lointains, les vendanges débutent aux Caves aux Caux - Vins Creuzet samedi 13 septembre, sur une parcelle d’environ 80 ares dédiée à la cuvée de pineau d’Aunis Trotte Putain. Les chevaux sont au rendez-vous — percherons, ardennais ou encore comtois — pour transporter les caisses de raisin ramassé par les bénévoles de l’association Les Attelages des Caves aux Caux. « C’est une parcelle cultivée en traction animale et vendangée manuellement. Il était intéressant d’aller encore plus loin en utilisant les chevaux de trait à la place des tracteurs pour acheminer les raisins jusqu’à la cave », explique Solène Creuzet, présidente de l’association.
Des vendanges d’un autre temps
Dès les premières caisses remplies, un convoi de trois kilomètres se met en marche. « Allez, on y va », lance Vivien Ricard, fils de Jean-Baptiste Ricard, fondateur de l’association Trait d’avenir 72 et adhérent des Attelages des Caves aux Caux. Pendant près de trente-cinq minutes, les chevaux traversent les routes, franchissent le bourg de Thoré-la-Rochette et rejoignent le chai du domaine. À l’arrivée, Pascal Creuzet réceptionne les caisses pour les verser dans l’érafloir, séparant ainsi rafles et raisins. Malgré quelques caprices de la machine, l’opération se déroule bien. Rapidement, les chevaux repartent vers la parcelle pour un nouveau trajet. « C’est une première, mais j’avais envie d’aller jusqu'au bout de la démarche en remplaçant totalement les tracteurs par les chevaux, même si cela prend plus de temps », sourit Pascal Creuzet.
Une récolte 2025 prometteuse
Au-delà de cette expérience, les vendanges ont démarré fin août au domaine avec une première petite cuvée de 400 à 500 litres, destinée à élever des levures naturellement présentes sur les baies. « On met ce levain au fond des cuves pour conserver des levures issues du terroir », précise le vigneron. Les récoltes des cépages destinés aux vins de méthode traditionnelle ont suivi, comme celle du sauvignon qui a été réalisée en tout premier.
La qualité se révèle très satisfaisante, avec peu de pression sanitaire. Mais les pluies récentes commencent à faire pourrir certaines grappes. « Il est temps de ramasser », note Pascal Creuzet. Les blancs sont déjà rentrés avec de belles qualités, tandis qu’il reste encore les rouges à vendanger, dont le pineau d’Aunis avec la parcelle Trotte Putain commencée samedi dernier.
Rendez-vous pour la Fête de la Bernache
Ce millésime 2025 s’annonce prometteur pour l’appellation des Côteaux du Vendômois et notamment pour les Caves aux Caux. La saison de commercialisation qui a lieu toute l'année connaîtra un temps fort dimanche 5 octobre pour le domaine avec la traditionnelle Fête de la Bernache, organisée par l’association des Attelages des Caves aux Caux. Un rendez-vous attendu que les fidèles ne manqueront assurément pas. « Mais auparavant, il faut terminer les vendanges avant l’arrivée de la pluie et d’un temps trop humide », conclut Pascal Creuzet.