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Machinisme
Désherbage mécanique : démonstration de matériel

Jeudi 28 octobre, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et la Fédération régionale des Cuma de Centre-Val de Loire ont organisé une journée de démonstration de matériel de désherbage à Monthou-sur-Cher.

Face aux nouvelles réglementations et aux attentes sociétales, l’utilisation des produits phytosanitaires tend à diminuer dans les vignes. De nouvelles pratiques se développent. Parmi elle : le désherbage mécanique. La chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et la Fédération régionale des Cuma de Centre-Val de Loire ont justement organisé une journée démonstration de matériel de désherbage. Celle-ci a eu lieu à Monthou-sur-Cher au domaine Oudart, jeudi 28 octobre.

Cinq outils présentés

Cinq outils de désherbage mécanique ont été présentés lors de cette journée démonstration :

- l’Accolyte Boisselet : il s’agit d’un porte-outil enjambeur tracté. Il fonctionne avec un système 100 % hydraulique. Les réglages se font mécaniquement. Tous les outils de la marque Boisselet peuvent y être adaptés. L’Acolyte est destiné aux vignes plantées avec un interrang supérieur à 1,50 mètre. Le châssis est équipé d’un système d’auto-centrage par palpeurs, d’une roue extérieure motrice et de capteurs assurant la correction automatique des dévers ;

- la décavaillonneuse Egretier : avec cet outil seul l’avant de la lame se déplace. Le « bourrelet de terre » est ainsi toujours rectiligne par rapport aux traces des roues. Les lames se fixent sur un cadre interceps. Des pressostats réglables ont été installés permettant de durcir, ou non, l’entrée de lame dans le sol et de l’effacer si l’outil butte contre une pierre ou une souche ;

- les disques émotteurs Clemens : ceux-ci se fixent sur le cadre proposé par la marque qui permet de travailler en vignes étroites à partir d'un 1,40 mètre. L'objectif de ces disques est de casser le cavaillon et de « souffler » la terre sur le côté. Des par-ceps sont installés afin de préserver la souche. Les disques n'étant pas pleins, les racines ne risquent pas d'être abîmées par leur passage. Le débit de chantier doit se situer entre 6 et 12 km/h ;

- les outils Souslikoff : l'entreprise Souslikoff a présenté ses systèmes interceps à effacement par parallélogramme. Des « mini-décavaillonneuses » ont été testées. Celles-ci travaillent le sol entre 3 et 5 cm de profondeur. Des disques peuvent également être associés à cet outil afin de foisonner la terre. Pour cette démonstration, les outils ont été montés sur un enjambeur de la marque Vermande ;

- le porte-outil Braun : les outils peuvent y être montés en frontal ou en entre-roues. Néanmoins, les outils positionnés en entre-roues imposent d'avoir des vignes avec un espace interrang de 1,80 m minimum. Il est possible d'y installer toute sorte de matériel : lame, disque, herse…

Les coûts du travail du sol

Selon la Fédération régionale des Cuma de Centre-Val de Loire, le travail du sol revient en moyenne à :

  • 650 euros/ha en vignes larges ;
  • 980 euros/ha en vignes étroites avec interligne ;
  • 1 550 euros/ha en vignes étroites avec enjambeur.

Innovation

Démonstration du désherbage électrique

Lors de la journée démonstration de matériel de désherbage, organisée par la chambre d’Agriculture et la Fédération régionale des Cuma, le désherbage électrique a également été mis en avant. L'outil XPower de la marque Zasso a été présenté par Valentin Grouand, de l'entreprise Gonnin Duris.

Le désherbage électrique consiste à « éclater » les cellules des adventices en leur envoyant du courant électrique. « Pour cela, la force moteur fait tourner une génératrice, située à l'arrière du véhicule. Celle-ci produit de l'électricité qui est renvoyée dans des applicateurs. Cet outil sort du 7 000 volts. Il faut donc être vigilant et ne pas rester au pied de la machine », explique Valentin Grouand.

Cet équipement permet de réaliser un désherbage systémique. L'efficacité de celui-ci dépend de la densité des adventices, de leur hauteur, de l'humidité du sol et de la plante. Ses effets ne sont pas visibles dans l'immédiat. Il faut attendre environ trois jours pour voir les adventices commencer à se décolorer et une semaine pour constater les réels effets.

Cet outil serait « très efficace » et « meilleur » que le désherbage mécanique « pour la vie du sol », selon Valentin Grouand. Néanmoins, son coût est élevé : environ 130 000 euros.

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