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[Dossier « mutations digitales »] « La conjoncture freine le développement des nouvelles technologies »

Exploitant en Beauce, Benjamin Lirochon est féru de nouvelles technologies. Il fait partie d’un groupe d’agriculteurs de la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir chargé de tester ces solutions. Mais, selon lui, la conjoncture agricole défavorable est un frein à leur développement.

Le 1er août, à Villeau (Eure-et-Loir). La cabine du tracteur de Benjamin Lirochon est bardée d’écrans pour le guidage, les différents outils ou les caméras, selon les travaux à effectuer.
Le 1er août, à Villeau (Eure-et-Loir). La cabine du tracteur de Benjamin Lirochon est bardée d’écrans pour le guidage, les différents outils ou les caméras, selon les travaux à effectuer.

C’est tout juste s’il se souvient de sa première barre de guidage installée sur son tracteur... De fait, Benjamin Lirochon, installé à Villeau en Eure-et-Loir, est passionné par les nouvelles technologies, a fortiori par celles qui servent le monde agricole, et les a tout de suite adoptées.

Quitte à essuyer quelques plâtres. En effet, comme pour l’informatique dans les années 80, les nouvelles technologies liées à l’agriculture 2.0 évoluent très vite et, à peine installées elles sont touchées par l’obsolescence.

Mais ce n’est pas cela qui freine l’exploitant, c’est plutôt la conjoncture. « Le progrès du matériel va très vite et ces évolutions obligent à investir régulièrement pour bénéficier du progrès. Et nous sommes encore très loin du potentiel que les nouvelles technologies peuvent exprimer », estime l’exploitant, « mais les problèmes conjoncturels qui durent dans le secteur agricole, sont un frein à leur développement ».

En revanche, dès le départ, Benjamin Lirochon a intégré le groupe monté par la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir autour de son référent dans le domaine du numérique, Jérôme Damy, pour tester un certain nombre d’objets connectés au réseau Lora.

« Nous sommes une quinzaine dont beaucoup sont déjà partis là-dedans depuis longtemps. Il y a pas mal de choses en test, mais ça demande beaucoup de temps. Il faut trouver le bon produit, réfléchir à son adaptation, au développement ».

En attendant, Benjamin Lirochon teste la station météo connectée... et ne pourrait sans doute déjà plus s’en passer : « Je la consulte tous les matins. Si j’ai prévu de traiter et qu’il y a du vent, je peux m’adapter. Je ne suis plus obligé de noter les précipitations dans un carnet comme le faisait mon père, tout est gardé en mémoire... Toutes les informations sont centralisées sur un portail développé par la chambre d’Agriculture et à terme, on devrait pouvoir consulter plusieurs stations différentes ou, si besoin, avoir la météo sur ses parcelles éloignées... »

D’autres capteurs sont en phase de test : des capteurs de température pour les silos, les bâtiments d’élevage ou les chambres froides, sur les compteurs d’eau et d’électricité, sur des machines, tous pourront être consultés en temps réel et à distance.

« Je crois à l’agriculture du futur. Les gens sont subjugués par la technologie mise en place. Mais il faudrait pouvoir investir beaucoup plus », relève l’agriculteur. « Moi je rêve d’un robot qui viendrait biner mes haricots quand il y a des repousses, même s’il lui faut quatre jours... »

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