Aller au contenu principal

Viticulture
Du renouvellement pour affronter les défis de demain au sein de l'ODG de Cheverny

Les enjeux à venir sont nombreux pour l’Organisme de défense et de gestion (ODG) des appellations Cheverny/Cour-Cheverny. Son nouveau président, Jérôme Marcadet, revient sur les défis à relever.

Depuis quelques mois seulement, Jérôme Marcadet, vigneron à Feings (voir sa présentation ci-dessous), a pris la présidence de l'Organisme de défense et de gestion (ODG) des appellations Cheverny et Cour-Cheverny à la suite de son prédécesseur Michel Gendrier. « Je vais continuer le travail qui a déjà été effectué », précise le nouveau président. Du travail, ce n’est pas ce qui manque au sein de l’ODG. Entre interdiction du désherbage chimique, évolution de l’aire d’appellation, changement de nom pour l’appellation Cour-Cheverny ou encore innovation au sein du syndicat, les objectifs et projets foisonnent.

50 % d’interdiction de désherbage chimique

Lors de la dernière assemblée générale de l’ODG, l’interdiction du désherbage chimique de la parcelle sur un minimum de 25 % de l’inter-rang avait été votée et adoptée. Toutefois, des débats avaient eu lieu et certains étaient favorables à l'idée d’aller plus loin sur cette question. Ainsi, lors du dernier conseil d’administration, il a été décidé d'interdire le désherbage chimique à hauteur de 50 % d’ici 2026. « Nous ne pouvons pas aller trop vite, il faut laisser le temps à certains d’y arriver », précise Jérôme Marcadet. Même si la volonté commune est d’aller le plus vite possible vers un arrêt du désherbage à 100 % en Cour-­Cheverny, certains facteurs comme la main-d’œuvre restent limitants.

Évolution de l’aire Cour-Cheverny d’ici à 2024

Concernant l’évolution de l’aire géographique de l’appellation Cour-Cheverny, alors même que le dossier donnait l'impression d'être bloqué, il semble bien être relancé. Jérôme Marcadet l’assure : « On espère que d'ici la récolte 2024, la nouvelle aire permettra de couvrir l’ensemble des producteurs de l’AOC Cheverny et jusqu’à Chambord. Nous travaillons avec l’Inao* pour aboutir le plus rapidement possible ».

Au-delà de l’extension de l’aire d’appellation, le changement du nom de Cour-Cheverny en Chambord est toujours un projet en cours. « Nous sommes en discussion avec le Domaine national de Chambord sur ce sujet. Nous espérons que cela aboutira. Il peut exister parfois une confusion autour du nom de l'appellation. Nous pensons que le nom Chambord serait extrêmement pertinent par rapport à l’histoire même du cépage romorantin », explique Jérôme Marcadet.

Le syndicat se tourne vers l’innovation

L’ODG Cheverny/Cour-Cheverny est toujours en quête de dynamisme et d’innovation. Ainsi, une charte entre le syndicat et la Wine Tech a été signée afin de travailler ensemble pour mettre en avant les innovations dans le monde viticole. Après la présentation de plusieurs entreprises innovantes lors de l’assemblée générale, une vingtaine de domaines se sont dit intéressés par cette idée de partenariat. « Nous sommes actuellement en recherche de financement. Nous avons des domaines qui souhaitent s’engager sur plusieurs projets innovants. C’est positif pour la suite », précise le président.

Avec une équipe fortement renouvelée au sein du conseil d’administration, dont principalement des jeunes installés, le syndicat espère continuer le développement en cours pendant encore de très nombreuses années.


*Institut national de l'origine et de la qualité.

 

Jérôme Marcadet, nouveau président de l'ODG Cheverny/Cour-Cheverny

Jérôme Marcadet, vigneron à Feings, a pris les fonctions de président de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) des ­appellations Cheverny/Cour-­Cheverny depuis décembre dernier.

Jérôme Marcadet, vigneron à Feings, est le président de l'ODG de Cheverny/Cour-Cheverny depuis décembre dernier. Il a succédé à Michel Gendrier.

Installé depuis 1995 après la reprise de l’exploitation familiale, le nouveau président de l'ODG est à la tête de 14 hectares de vigne. Il commercialise essentiellement ses vins en vente directe. « Aujourd’hui, lors des salons, les vins de Cheverny sont connus. Ce n’était pas le cas il y a une vingtaine d’années. Cette notoriété, c’est grâce au travail réalisé sur la communication et grâce aux appellations Cheverny et Cour-Cheverny », admet-il.

Toujours en développement

Sur l’ensemble de ses parcelles de vigne, Jérôme Marcadet possède 10 % en appellation Cour-Cheverny avec 1,5 hectare de cépage romorantin. Depuis 2018, ses ventes sont réalisées exclusivement en bouteille. Pour l’instant, sa commercialisation se fait principalement en région Centre-Val de Loire. Concernant l’export, le vigneron souhaite se développer davantage : « On travaille sur ce sujet mais il faut aussi savoir prendre son temps ».

Malgré 40 % de pertes en 2021 et en 2022 à cause du gel et de la grêle, le vigneron aimerait « avoir au moins une voire plusieurs années sans aléas climatiques afin que la filière viticole puisse souffler un peu ».

Renouvellement des générations

Même si la fonction de président est nouvelle pour lui, le travail au sein du syndicat ne l’est pas. Membre du conseil d’administration depuis de nombreuses années et ancien vice-président, Jérôme Marcadet connaît les dossiers en cours : « Je ne vais pas tout chambouler. Le syndicat va rester sur la même dynamique. Nous avons des sujets en cours que nous allons finaliser, ce sera la continuité ». Ce sera aussi l’occasion pour les plus anciens de transmettre le flambeau aux plus jeunes qui ont intégré le conseil d’administration. « Il va y avoir un passage de témoin entre les anciens et les jeunes qui viennent d’arriver. C’est positif pour le syndicat de voir un aussi grand renouvellement des générations », conclut le vigneron.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Après les orages qui ont sévi mercredi 25 juin, au sein du Domaine des Brissettes, à Saint-Claude-de-Diray, Olivier Cadoux estime les pertes à au moins 50 % de la prochaine récolte.
Des orages destructeurs en Loir-et-Cher
Le département de Loir-et-Cher n’a pas été épargné par les orages. Un couloir de précipitations a tout détruit sur son passage,…
Publicité