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Élections chambre d’Agriculture : voter et faire voter

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, accompagné du vice-président de JA national, Christophe Haas, a rencontré les exploitants agricoles franciliens lundi 13 janvier à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne).

Alors que l’ouverture du scrutin des chambres d’Agriculture approche à grand pas, les exploitants agricoles franciliens étaient conviés à un moment d’échanges avec le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, et le vice-président de Jeunes agriculteurs, Christophe Haas, lundi 13 janvier à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne). Hasard du calendrier, cette rencontre s’est tenue à l’issue d’un échange entre les présidents FNSEA et JA avec le Premier ministre à Matignon. Elle s’inscrit également au niveau national dans le cadre d’une tournée dans les départements pour soutenir la démarche des candidats des listes FNSEA/JA lors de ces élections professionnelles qui ont lieu tous les six ans.

« Chacun doit se sentir concerné »

« Pour les agriculteurs, le sujet des élections peut paraître éloigné du terrain dans le contexte de crise actuelle qui touche tous les secteurs en conventionnel comme en bio. En effet, un mouvement agricole a pris ses racines il y a un an et aujourd’hui le monde agricole est très en attente de solutions et de décisions. Néanmoins ces élections sont une question de crédibilité du syndicalisme et permettent de mesurer sa force sur le territoire. C’est une chance d’avoir Arnaud Rousseau à la FNSEA qui réussit à emmener à l’unisson les agriculteurs dans un contexte difficile. Nous avons des atouts et un bilan. L’enjeu est de faire voter. Chacun doit se mobiliser et se sentir concerné », a noté en préambule Damien Greffin, aux côtés de Clément Torpier et Guillaume Lefort, le trio qui porte la liste FRSEA/JA région Île-de-France.

Polyculteur et éleveur de volailles dans le Bas-Rhin, Christophe Haas est revenu sur les sujets de prédilection des JA, dont la DJA (Dotation jeune agriculteur), alors que la Région Île-de-France dispose de la plus importante de France. « On n’a pas à rougir de ce qui a été fait. Mais il nous reste de grands défis devant nous », a-t-il insisté.

« Le travail mené n’a de raison d’être que par le collectif », a noté d’emblée Arnaud Rousseau devant ses collègues franciliens, avant de revenir sur le mouvement d’ampleur inédit depuis 1992 de l’hiver dernier. Alors que le monde agricole traverse des crises multiples dans tous les secteurs, Arnaud Rousseau venait de rencontrer le quatrième Premier ministre en un an, une difficulté majeure pour faire avancer les mesures annoncées.

Si tout le monde s’accorde à dire qu’une course contre la montre est lancée, « nous voulons faire passer un budget dans lequel les mesures validées l’an passé sont mises en place », a souligné le président de la FNSEA. Les différents projets de loi (proposition de loi sur la simplification dont le sénateur Pierre Cuypers sera rapporteur, loi d’orientation agricole qui permettra de positionner l’agriculture au niveau de l’environnement, proposition de loi entraves du sénateur Laurent Duplomb), sans oublier la signature de décrets en attente, la gestion de l’eau… Arnaud Rousseau a abordé les demandes formulées à François Bayrou. Et les combats ne manquent pas.

Autre point clé : le revenu. « Il se construit en fonction des marchés, de la construction de filières. Nous avons besoin de coopératives, d’organisations de producteurs. Ce sont aussi les volumes. Côté phytosanitaire, nous les avons déjà fortement réduits (- 80 % en CMR 1, - 65 % en CMR 2). Nous sommes prêts à réduire plus mais il nous faut des solutions en face. Il y en a assez d’être sur le reculoir sur les phytosanitaires quand on voit la consommation des médicaments. Si on ne produit plus en France, on produira ailleurs avec des importations aux normes différentes et un mauvais bilan carbone, a insisté le président de la FNSEA alors que la production recule dans tous les secteurs agricoles. Plus d’importations, c’est moins dans la balance commerciale. Il faut aussi assumer le besoin de développement des outils industriels pour transformer les produits ». Et de rappeler : « À la FNSEA, on ne transige jamais sur la vision économique ».

Arnaud Rousseau a également évoqué ses compétiteurs alors qu’un débat sur la chaîne LCP entre les présidents de la FNSEA, de JA, de la CR et de la Confédération paysanne se tenait le soir même.

Si le projet de la FNSEA « Le goût d’entreprendre » est maintenant connu, il faut voter et faire voter. « La colère du monde agricole est légitime. Mais qui est présent au quotidien, avec son réseau et ses collaborateurs, pour travailler, que ce soit pour la sécurisation, la rétroactivité, le GNR… ? Il faut voter et faire voter le réseau de sympathisants ».

 

Retrouvez notre interview vidéo d'Arnaud Rousseau :

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