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Emmanuel Macron en visite aux Terres de Jim

Le Président de la République s'est rendu aux Terres de Jim à Outarville (Loiret) vendredi dernier.  Retour en images. 

En déplacement vendredi 9 septembre à Outarville pour la seconde fois aux Terres de Jim, le Président de la République, Emmanuel Macron, a échangé avec les présidents régionaux des Jeunes agriculteurs. Durant près d'une heure, les élus syndicaux ont pu chacun énoncer les problématiques rencontrées par les agriculteurs de leur territoire, espérant être entendus et soutenus par les plus hautes instances gouvernementales.

Charles Perdereau porte-parole de la région Centre

Charles Perdereau, président de Jeunes agriculteurs Centre-Val de Loire, a énuméré au Président les plus grandes inquiétudes du monde agricole en région Centre. Il a alors été question de l'impact de la sécheresse sur les exploitations, du poids du Varenne de l'eau sur ce sujet, de l'accès à l'eau, de recherches génétiques (notamment en matière de betteraves avec l'arrêt imminent de l'utilisation des néonicotinoïdes) et du coût des matières premières pour les éleveurs en zones intermédiaires. « Nous nous sommes sentis écoutés et nous restons confiants pour la suite des événements, confie Charles Perdereau. Monsieur Macron semble conscient des difficultés que nous rencontrons en tant qu'agriculteurs. Même s'il n'est pas seul décisionnaire, il a affirmé qu'il mettra tout en œuvre pour que la situation avance dans le bon sens. Nous constaterons si les promesses ont été tenues dans les prochains mois », conclut-il.


Voir également notre article 105 000 visiteurs aux Terres de Jim

Il fallait être patient pour trouver une place dans l'un des deux petits trains. La boucle de 1 500 mètres de voie de chemin de fer s'arrêtait pourtant à quatre ­stations !

 


 

Emmanuel Macron annonce un pacte de renouvellement et d’avenir

Lors de son déplacement à Outarville pour cette 8e édition des Terres de Jim, le Président Emmanuel Macron a détaillé les grandes lignes de la future loi d’orientation agricole. «Je souhaite une mobilisation de tous au service du renouvellement des générations et au service de la souveraineté agricole et alimentaire », a annoncé le Président en rendant un vibrant hommage à la résilience du monde agricole au cours des deux dernières années, notamment pendant la crise Covid et depuis le début de la guerre en Ukraine. « N’oublions pas tout ce que nous devons à l’agriculture », a-t-il déclaré, regrettant que beaucoup soient « retournés à leurs vieilles habitudes ». S’il donne quitus aux lois Egalim 2 « grâce auxquelles on a évité des drames (…), on va appliquer avec fermeté, on va mobiliser, et je suis prêt à ce qu’on change encore les choses si nécessaire », a-t-il lancé. Le chef de l’État, qui a par ailleurs mis un terme au débat sur les critères de l’assurance récolte, a pris l’engagement que les contrôles seront renforcés envers certaines grandes enseignes, car « l’alimentation a un prix », a-t-il martelé.
Réaffirmant que la souveraineté alimentaire « passe par l’eau », il entend « sanctuariser la ressource en eau pour l’agriculture » et a invité « à dépassionner le débat ».
Emmanuel Macron a surtout esquissé les grandes lignes de ce que sera la future loi d’orientation agricole qui devrait être rédigée avant la fin du premier semestre 2023. Si les mécanismes sont déjà en place pour défendre le revenu agricole, armer l’agriculture contre les aléas climatiques et faire face aux grandes transitions, « nous avons encore deux défis devant nous : celui de la souveraineté alimentaire et le mur démographique. Deux défis qui arrivent au pire moment en raison de l’inflation, du dérèglement climatique et parce que les revenus ne sont pas là », a-t-il dit.
Ce qu’il appelle le « pacte de renouvellement et d’avenir » s’appuiera sur quatre piliers. Tout d’abord celui de la formation et de l’information. Il compte ainsi déployer 20 millions d’euros du fonds Compétences de France 2030, pour « soutenir l’innovation pédagogique dans nos établissements ». Il propose aussi la création d’un statut d’expert associé au sein des établissements « car l’enseignement agricole a besoin de compétences extérieures ». Le deuxième pilier s’intéressera à « faciliter la transmission » et visera à « renforcer le dialogue entre les générations », avec le double objectif de « donner de la visibilité et d’anticiper les transmissions ».
L’installation, le foncier, l’accès aux terres constituent les fondements du troisième pilier. « Il nous faut aider les jeunes pour que le ticket d’entrée soit soutenable. » D’où l’idée d’Emmanuel Macron de mettre en place un fonds « Agriculteurs du vivant » qui serait doté de 400 millions d’euros pour faciliter le portage du foncier. Ce même fonds servirait aussi pour les jeunes agriculteurs à réinvestir dans leur outil de production, notamment lorsqu’ils reprennent une exploitation où le cédant n’a rien investi depuis plusieurs années. L’objectif recherché est la rentabilité de l’entreprise. « Ce troisième pilier est le pilier clé », a martelé Emmanuel Macron.
Enfin, quatrième et dernier pilier : la transition et l’adaptation au climat. Partant du principe que les jeunes ne pourront pas s’installer dans les mêmes conditions (économiques, agronomiques, climatiques, etc.) que leurs aînés, le chef de l’État veut leur donner de la visibilité. « Je veux aider les nouveaux entrepreneurs du vivant à participer à cette nouvelle révolution », a-t-il affirmé. Concrètement, ce quatrième pilier s’appuiera sur une cartographie des territoires qui permettra de mieux identifier les évolutions climatiques et d’adapter les cultures. « C’est pourquoi il faut poursuivre l’investissement dans la recherche pour avoir une vision à vingt, trente ans », a ajouté Emmanuel Macron. Ce dernier pilier passera aussi par la mise en place, avec les chambres d’Agriculture, d’un « stress test climatique » intégré au parcours d’installation et par la rémunération des puits de carbone et des énergies renouvelables. Avant même cette future loi d’orientation agricole, à laquelle les organisations agricoles et les collectivités locales seront associées, la loi d’urgence éponyme annoncée fin juillet par le gouvernement contiendra un volet agrivoltaïsme et méthanisation.
 

 

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