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FNSEA et JA appellent à la mobilisation à partir de ce lundi 18 novembre

La FNSEA et JA ont annoncé, mercredi 13 novembre, la poursuite des mobilisations nationales qui vont s'échelonner en trois phases. La première démarrera lundi 18 novembre. Trésorerie, restructuration, souveraineté alimentaire et avenir de l'agriculture française sont les urgences pointées par les syndicats.

Mercredi 13 novembre, au siège de la FNSEA à Paris. Patrick Horel et Arnaud Rousseau évoquent les mobilisations nationales des réseaux JA et FNSEA devant la presse.
Mercredi 13 novembre, au siège de la FNSEA à Paris. Patrick Horel et Arnaud Rousseau évoquent les mobilisations nationales des réseaux JA et FNSEA devant la presse.
© Horizons

Mercredi 13 novembre, Arnaud Rousseau et Pierrick Horel, présidents respectivement de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs, ont détaillé lors d'une conférence de presse les mobilisations nationales à venir. À compter de lundi 18 novembre, le réseau FNSEA-JA se mobilisera autour de quatre urgences : la trésorerie, la restructuration, la souveraineté alimentaire et assurer un avenir à l'agriculture française.

À la suite des mobilisations du début d'année, « les agriculteurs attendent des mesures concrètes dans les cours de ferme. C'est ce que nous attendons et qui ne va pas assez vite », explique Pierrick Horel, qui déplore le « silence radio » depuis la dissolution de l'Assemblée nationale, livrant « les agriculteurs à eux-mêmes face à leurs difficultés et leurs récoltes », pâtissant principalement des excès d'eau. Il va sans dire que la potentielle signature du traité de libre-échange entre l'UE et le Mercosur arrive à un moment inopportun, dans un contexte déjà complexe.

Faire pression sur les pouvoirs publics

Arnaud Rousseau l'assure : « Notre objectif n'est pas d'ennuyer les Français. Il est nécessaire de faire pression sur les pouvoirs publics pour que nos revendications soient entendues ». Pour cela, FNSEA et JA porteront une liste de ce qui a déjà été obtenu et une liste de revendications. Quatre urgences seront mises en avant : la trésorerie, la restructuration, la souveraineté alimentaire et assurer un avenir à l'agriculture française. « Sur la trésorerie, nous avons besoin d'argent sur les comptes des fermes pour pouvoir œuvrer. Les annonces de la ministre (sur les prêts, NDLR) ne suffisent pas. Nous avons besoin de connaître la durée, le taux, les montants des prêts de trésorerie et de restructuration », souligne le président de la FNSEA.

Concernant la souveraineté alimentaire, « nous pointons le besoin de cohérence européenne face aux conditions de commerce, notamment le sujet du Mercosur qui est l'éléphant au milieu de la pièce. Mais aussi les politiques commerciales européennes avec l'Ukraine, la Chine, les États-Unis à la suite de l'élection de Donald Trump », poursuit-il.

Concernant l'avenir de l'agriculture française, Arnaud Rousseau pointe que « les exploitations françaises ne sont pas délocalisables. Il y a un enjeu d'avenir de l'agriculture française, garantir un avenir pour les entreprises et de renouvellement des générations ».

La FNSEA et JA attendent des mesures conjoncturelles et structurelles. « Les mobilisations auront lieu devant les préfectures, les ronds-points et boulevards de l'Europe », explique Pierrick Horel.

Lire aussi La FNSEA 45 et JA Loiret appellent à se mobiliser

Une mobilisation jusque mi-décembre

Les présidents détaillent la mobilisation qui s'échelonnera jusqu'en décembre, en trois phases : la première portera sur « l'UE passoire » pour dénoncer l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, les sujets ukrainiens, la Chine ; la deuxième phase affirmera le ras-le-bol et le besoin d'avancer sur les contraintes agricoles imposées aux agriculteurs par l'administration, les agences, les offices ; la troisième phase concernera les prix et le revenu, avec le sujet des négociations commerciales, la défense de la construction du prix en marche avant et la compétitivité des exploitations agricoles.

Arnaud Rousseau a réaffirmé la volonté des réseaux de mobilisations qui se feront, comme ils l'ont toujours indiqué au printemps, de façon responsable et qu'il « est essentiel qu'il n'y ait pas d'atteinte aux biens et aux personnes ».

Lire aussi Bertrand Petit : « La mobilisation continue »

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