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GDS 41 : la prévention au cœur des échanges

Le Groupement de défense sanitaire de Loir-et-Cher (GDS 41) a tenu son assemblée générale mardi 8 avril à Blois. Les échanges ont porté sur l’actualité sanitaire et la nécessité de vacciner son cheptel.

Mardi 8 avril, le Groupement de défense sanitaire de Loir-et-Cher (GDS 41) tenait son assemblée générale dans ses locaux à Blois. Présidée par Frédéric Jaffré, la réunion a rassemblé une vingtaine de participants, dont des représentants du conseil départemental, des élus locaux, ainsi que Mathilde Desjonquères, députée suppléante de Marc Fesneau.

Des chiffres en baisse

Lors de son intervention, Frédéric Jaffré a insisté sur la baisse continue du nombre d’élevages dans le département, une tendance structurelle qui affecte directement le fonctionnement du Groupement de défense sanitaire. « Le GDS devra à nouveau faire face à la diminution du nombre d’éleveurs de cheptels de bovins, de caprins et de porcs. Dans ce contexte, il nous faut trouver des solutions pour maintenir les services sans trop impacter les cotisations et donc poursuivre les possibilités de trouver de la croissance externe », a-t-il expliqué. Le directeur du GDS 41, Serge Nouzières, a ensuite présenté un résultat d’exploitation déficitaire de 37 983 euros, en partie dû à une baisse des produits de 6,2 %. Il a toutefois tenu à relativiser la portée de ces chiffres : « La situation n’est pas alarmante, car ce résultat d’exploitation ne représente que 3,8 % du chiffre d’affaires. La marge de manœuvre est tenue ». Une légère augmentation des cotisations a malgré tout été adoptée, afin de soutenir les activités du groupement.

Vacciner pour se protéger

Le GDS 41 a consacré une large part de cette assemblée aux enjeux sanitaires qui préoccupent les éleveurs du département. Parmi les menaces évoquées, la MHE (Maladie hémorragique épizootique) reste sous surveillance. Aucun foyer n’avait été détecté en Loir-et-Cher au 3 avril, mais les départements voisins comme l’Indre-et-Loire, la Sarthe ou encore le Cher sont touchés. Le GDS 41 recommande fortement la vaccination préventive : « Le seul moyen de se protéger reste la vaccination », ont insisté à l’unisson Frédéric Jaffré et Serge Nouzières.

Même préconisation pour la Fièvre catarrhale ovine (FCO), dont les chiffres sont plus que parlants : 10 521 foyers ont été détectés pour le sérotype 3 dans 62 départements et 16 478 pour le sérotype 8 dans 73 départements depuis août 2024. Alors que l'approvisionnement en vaccins reste difficile, le GDS conseille de précommander les doses et de vacciner dès qu’elles seront disponibles. L'État a d’ailleurs commandé 7 millions de doses pour protéger le cheptel ovin contre la FCO-8 et sécuriser les stocks de vaccins. De plus, s’ajoute l’inquiétude autour de la FCO de sérotype 1 qui est récemment apparu en Espagne et qui se développe rapidement.

Le GDS 41 a rappelé que la participation au comice agricole de Blois en juin prochain nécessitera une vaccination obligatoire des bovins contre la FCO-3 et la MHE. « Il est important d’être le plus préventif possible pour éviter toute propagation, surtout à cette période de l’année propice au développement des maladies comme celles-ci », a souligné Serge Nouzières.

Lire aussi FCO-8 : un programme d’indemnisation exceptionnel

Autre sujet de préoccupation, la réapparition de la fièvre aphteuse, absente de France depuis 2001. Elle a été détectée en janvier 2025 en Allemagne — pour la première fois depuis 2011 —, puis en Hongrie et en Slovaquie en mars. Le directeur du GDS a appelé à la prudence : « Il faut rester vigilant, c’est très inquiétant. Il faut suivre l’évolution de près ».

Soutien aux vétérinaires ruraux

Le maillage vétérinaire est un sujet dont le GDS 41 alerte régulièrement les élus locaux. Les nombreux échanges ont permis d’aboutir au dispositif d’aide pour les vétérinaires dans le cadre de l’Agenda 41 Agri 2030 qui prévoit une enveloppe annuelle de 50 000 euros sur trois ans pour renforcer le maillage vétérinaire rural. Ce soutien inclut la formation « Urgence rurale », une aide aux astreintes, ainsi que la prise en charge des déplacements vétérinaires au-delà de 20 km. « Nous tenons à remercier le conseil départemental pour son soutien aux vétérinaires du territoire. Nous avons besoin d’eux pour maintenir l’élevage. C’est crucial. Nous sommes heureux de voir que des actions émergent en ce sens », a souligné Frédéric Jaffré. Cet Agenda 41 Agri 2030 est un partenariat entre la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et le conseil départemental permettant de soutenir l’agriculture loir-et-chérienne grâce à des actions concrètes.

Quel avenir pour les GDS ?

Pour conclure, Frédéric Jaffré et Serge Nouzières ont exprimé leurs préoccupations concernant une proposition de loi portée par le sénateur Laurent Duplomb. Celle-ci envisage l’absorption des GDS au sein des chambres d’Agriculture. Des discussions sont à venir entre la Chambre de Loir-et-Cher et le GDS 41 afin d’échanger sur les implications de ce projet.

À la suite de la réunion, les participants ont partagé un moment de convivialité où les échanges se sont poursuivis, notamment sur l’avenir des GDS.

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