Aller au contenu principal

Gel : plus de peur que de mal pour le vignoble loir-et-chérien

Le gel printanier a fait son apparition la semaine dernière en Loir-et-Cher. Jérôme Marcadet, vigneron à Feings et président de l’ODG de Cheverny/Cour-Cheverny, fait un point sur la situation de son vignoble.

Face à des températures atteignant à certains endroits du département les - 4 °C dans la nuit du 4 au 5 avril, les viticulteurs du département ont décidé d’agir pour éviter les pertes. À l’instar des bougies, les tours antigel ont permis à de nombreux vignerons de limiter les dégâts. « Je ne peux pas évoquer de chiffres à l’heure actuelle mais visuellement, je remarque que la zone protégée par ma tour antigel est plutôt intacte », précise Jérôme Marcadet, vigneron à Feings et président de l’ODG Cheverny/Cour-Cheverny.

Difficile de quantifier les pertes

Même si ce gel printanier n’est pas de la même ampleur que les gelées noires de 2021, il n’empêche que la crainte reste grande. « Certains domaines sont peu touchés alors que d’autres un peu plus mais actuellement, il est encore difficile de quantifier les pertes », explique le vigneron. Pour l’instant, il est possible visuellement de faire état d’un plus fort impact sur des cépages tels que le chardonnay ou encore le gamay. « Ce sont des cépages où les bourgeons étaient déjà plus avancés », détaille Jérôme Marcadet. Pour les vignes de sauvignon, les craintes sont écartées. « Tout est intact pour à peu près tout le monde. Les bourgeons du cépage sauvignon n’étaient pas encore avancés. » Les bourgeons secondaires n’étant pas encore tous sortis, ces derniers n’ont pas été touchés par le gel et ils pourront permettre de limiter les pertes. « De ce qui ressort grandement et de ce que j’ai pu voir, les contre-bourgeons n’ont pas bougé. C’est un vrai avantage, ils peuvent ramener une demi-récolte et limiter fortement les dégâts », précise-t-il.

Des outils efficaces

De son côté, le viticulteur estime visuellement que 60 à 70 % de ses parcelles ont été épargnées par le gel. De nombreux outils permettant de contrer le gel ont vu le jour depuis quelque temps. Jérôme Marcadet a pour sa part investi dans une tour antigel. Cette dernière permet de protéger entre 4 et 7 hectares de vignes autour d’elle. Allumée automatiquement dès que les températures baissent à 2 °C, elle permet de brasser l’air et ainsi diffuser de l’air chaud.

La tour antigel protège entre 4 et 7 hectares de vignes autour d’elle. Allumée automatiquement dès que les températures baissent à 2 °C, elle permet de brasser l’air.

 

Le président de l’ODG de Cheverny pratique également la taille en deux temps, permettant aussi de contrer les risques de gel. « On s’adapte tout le temps pour faire face au mieux aux aléas climatiques. Mais je remarque tout de même que la tour antigel ou même la taille en deux temps ont bien fonctionné cette fois-ci », explique-t-il.

Prudence pour les prochaines semaines

Globalement, le vignoble loir-et-chérien a été peu impacté par les dernières gelées. Même si à l’heure actuelle les températures sont en hausse, les vignerons restent prudents. « On a passé un cap. Mais il faut faire attention car avec les températures annoncées, les bourgeons vont bien avancer. Si on a du gel d'ici les deux prochaines semaines, ce sera beaucoup plus problématique », indique Jérôme Marcadet.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Législatives : 21 candidats en Loir-et-Cher pour trois sièges
En Loir-et-Cher, 21 candidats se présentent aux élections législatives, pour les trois sièges à pourvoir. Le premier tour de…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Vendredi 5 juillet, à Saint-Avit-les-Guespières. Les remorques se remplissent mais moins vite que d'habitude.
Premiers échos d'une moisson qui s'annonce bien médiocre
Depuis le début du mois, la moisson est bien entamée en Eure-et-Loir. Entre les gouttes, les parcelles d'orge récoltables tombent…
À Puiseux-en-France (Val-d'Oise). Des échantillons de colza sont moissonnés sur la parcelle d'Emmanuel Girard-Boisseau afin d'examiner leur taux d'humidité.
Moisson en Île-de-France : démarrage difficile, rendements à la baisse
En Île-de-France, les épisodes pluvieux à répétition ont freiné le travail de moissonnage. Les orges d'hiver montrent des…
Mercredi 17 juillet, à Mainvilliers. Les performances exceptionnelles de la moissonneuse CR 11 de New Holland, ont intéressé les exploitants du secteur.
La New Holland CR 11 fait forte impression en démonstration
Le groupe Lecoq a accueilli, en Eure-et-Loir, une étape du CR Performance tour. L'occasion de voir en action le 17 juillet à…
Samedi 20 juillet, c'est sous des températures enfin estivales (30 °C) que la moisson se passe près de Saint-Péravy-la-Colombe.
Moisson : la récolte 2024 s'annonce catastrophique en Loiret
La moisson bat désormais son plein dans le Loiret. Les impacts de la forte pluviométrie de ces derniers mois se ressentent plus…
Publicité