Aller au contenu principal

Gestion des risques : une réforme à trois niveaux

Le nouveau système de gestion des risques climatiques est conçu pour répondre aux aléas quasi annuels et face auxquels aucune production n’est épargnée. Nous lançons une série d'articles pour comprendre cette « réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture ».

Les aléas climatiques se multiplient et s’intensifient. L’agriculture a besoin de systèmes résilients permettant d’anticiper les défis liés au changement climatique. La FNSEA a participé à la négociation de la réforme de la gestion des risques et obtenu de nombreuses mesures favorables aux agriculteurs (lire encadré).

Cette réforme a été construite dans le cadre du Varenne de l’eau, dont l’objectif était de réfléchir à l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. Un des trois groupes de travail devait trouver les moyens de se doter d’outils d’anticipation et de protection de l’agriculture dans le cadre de la politique globale de gestion des aléas climatiques. La réforme est issue de ces travaux.

Prévention, assurance, solidarité

La nouvelle politique de gestion des risques est une fusée à trois étages. Le 1er est constitué des outils mis en place par l’agriculteur pour prévenir le risque climatique (épargne de précaution, outils de prévention : filet paragrêle…). Le 2e étage est l’assurance récolte nouvelle formule. Et le 3e étage est la solidarité nationale.

En cas de dégâts climatiques dépassant 20 % de pertes, les exploitants agricoles perçoivent, s’ils sont assurés, les indemnisations dues au titre des contrats d’assurance multirisque climatique subventionnables et une indemnisation fondée sur la solidarité nationale. S’ils ne sont pas assurés, ils bénéficient seulement de la solidarité nationale.

Quels niveaux d’indemnisation ?

Si on est assuré, au-delà d’un seuil de franchise de 20 %, la totalité des pertes sera indemnisée. Sans assurance, seulement 45 % des pertes seront indemnisées au-delà de la franchise de 20 % pour 2023. Ce taux sera dégressif dans les deux années à venir. Il est très clair que sans assurance multirisque climatique, le niveau d’indemnisation basé uniquement sur la solidarité nationale sera plus faible que celui issu jusqu’à présent du système des calamités agricoles.

Qui peut s’assurer ?

Les pertes de récolte concernent tout le monde. Il est nécessaire cependant d’acquérir des données techniques suffisantes dans toutes les productions, pour certaines les assureurs manquent de données ou d’outils d’évaluation. Le régime des calamités perdurera uniquement pour les pertes de fonds.

Comment s’assurer ?

Un guichet unique est mis en place. L’agriculteur devra choisir un assureur, interlocuteur agréé, avant le 31 mars 2023. La déclaration s’effectuera en ligne sur le site de FranceAgriMer. L’outil de déclaration de son interlocuteur agréé est en cours de construction.

Nous reviendrons en détail sur chacun de ces points dans de prochains articles.

Ce que la FNSEA a obtenu

Toutes les demandes de la FNSEA sur ce dossier de la réforme de la gestion des risques ont été entendues. En premier lieu, l’application du règlement européen Omnibus, qui permet d’abaisser le seuil de franchise à 20 %, et le niveau de subvention de l’assurance récolte à 70 %. Ensuite, les propositions de taux de pertes à partir desquels la solidarité nationale prend effet ont également été entièrement reprises.

 

Lire aussi : « S’assurer pour prévenir le risque climatique » 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Publicité