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Interview
François-Xavier Rone : « Il m'a semblé que j’étais arrivé au bout d’un cycle »

Le président de la FNSEA 41, François-Xavier Rone, revient sur son souhait de passer la main avant la fin de son mandat à la présidence du syndicat départemental.

Horizons : Lors de l'assemblée générale de la FNSEA 41, vendredi 7 mars, vous avez annoncé souhaiter passer la main. Pourquoi cette décision ?

François-Xavier Rone : Il m'a semblé que j’étais arrivé au bout d’un cycle. J’ai réussi de mon côté la lourde tâche de permettre à Arnaud Bessé d’être réélu à la présidence de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, et j’avais la sensation d’avoir accompli ma mission pour le bien de la Chambre et du monde agricole départemental. Bien entendu, je ne quitte pas la FNSEA 41, je serai toujours présent au sein du conseil d’administration afin d’accompagner mon successeur dans ses futures fonctions. Il est nécessaire que chaque élu puisse l’aider en donnant un peu de son temps. Je sais que je pars serein, car nous sommes en passe de recruter une collaboratrice qui, avec mon successeur, sera en capacité de développer les services et accompagner les agriculteurs du territoire. Toute l’équipe est prête à rebondir, il est donc temps, pour moi, de laisser cette dynamique se développer.

Cette décision a-t-elle été motivée par les résultats des dernières élections à la chambre d’Agriculture au sein du collège des exploitants agricoles ?

Non, car je vais justement proposer mon aide au sein de cette nouvelle composition de la chambre d’Agriculture. Mon souhait de partir n’a aucun lien avec les derniers résultats des élections Chambre. La dynamique de la campagne n’a pas été à la hauteur et je prends assurément ma part de responsabilité. Je vais continuer d’accompagner les agriculteurs et renforcer le bureau au sein de la chambre d’Agriculture en tant qu’agriculteur.

Quel regard portez-vous sur vos deux années de mandat ?

Ce furent deux années très enrichissantes intellectuellement. Les mois de stage et de formation au sein de la FNSEA au niveau national m’ont permis de découvrir toutes les régions de France et toutes les situations avec des différences importantes d’un département à l’autre. Cela m’a permis d’aborder les problématiques du territoire avec plus de recul. Durant ces formations, j’ai pu voir un sentiment de solidarité et d’humanité exceptionnel, une camaraderie et une amitié qui se créent et on aimerait qu’il en soit pareil sur le terrain pour l’ensemble de nos agriculteurs. C’est certainement une réaction utopique, mais c’est cela qui fait battre le cœur d’un syndicaliste. Grâce à l’aide des élus et des collaborateurs de la FNSEA 41, nous avons réussi à passer le cap des années difficiles au sein de la structure. Je ne vous cache pas que ces deux années ont été énergivores, en temps et en travail au quotidien. Cette détermination de chaque jour a d’ailleurs permis d’obtenir un dégrèvement de la Taxe foncière sur le non-bâti (TNFB) de 37 %. Cette exonération obtenue par de longues négociations donne satisfaction même si le combat continue pour que les aides destinées aux exploitations puissent arriver plus rapidement et directement aux agriculteurs. Les échanges et négociations avec l’administration et les parlementaires ont permis aussi de faire en sorte de bouger les lignes, même au niveau national, pour que l’agriculture soit respectée. Le syndicalisme, c’est cela, un perpétuel combat, mais il ne faut jamais baisser les bras et continuer à être ouverts au dialogue.

Quelle sera la suite pour vous ?

Dès lors que j’aurai accompagné mon successeur dans ses futures tâches de président de la FNSEA 41, j’en profiterai alors pour me recentrer sur ma famille, mon exploitation et sur les missions qu’on me confiera à la chambre d’Agriculture. J’ai en tête une citation de Winston Churchill, qui pour moi prend tout son sens aujourd’hui : « Pour s’améliorer, il faut changer ».

Lire aussi AG FNSEA 41 : François-Xavier Rone passe la main

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