Portrait
Jean-Pierre Ferrandin, une histoire aux accents de Pagnol
Du Marseille des années 1950 à sa vie professionnelle bien remplie, notamment comme pilote chez Air France, Jean-Pierre Ferrandin partage son parcours et les nombreuses anecdotes qui l’ont émaillé dans son livre "Ton fils est un âne et tu n’en tireras jamais rien !".
Du Marseille des années 1950 à sa vie professionnelle bien remplie, notamment comme pilote chez Air France, Jean-Pierre Ferrandin partage son parcours et les nombreuses anecdotes qui l’ont émaillé dans son livre "Ton fils est un âne et tu n’en tireras jamais rien !".

« Mes amis étonnés par mon parcours et les nombreuses anecdotes qui l’ont émaillé m’ont persuadé d’écrire l’histoire de ma vie », note d’emblée Jean-Pierre Ferrandin, natif de Marseille qui a posé ses valises à Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne).
« L’écriture n’était pas mon fort. Très actif durant ma carrière de pilote, la retraite venue, j’ai commencé à me scléroser du cerveau. Ma fille m’a incité à coucher sur le papier mon parcours », poursuit cet enfant de divorcé dans les années 1950, élève médiocre tout au long de sa scolarité. D’ailleurs le titre de son livre Ton fils est un âne et tu n’en tireras jamais rien est tiré d’une affirmation lancée à sa mère par une de ses petites-cousines. Elle se révélera totalement inexacte des années plus tard...
Au fil des pages, entre anecdotes et souvenirs, souvent écrits avec humour, Jean-Pierre Ferrandin fait voyager le lecteur dans le quartier du Panier à Marseille où il vit avec sa mère, sur le vieux port et au fil des rues de la cité phocéenne, jusqu’au moulin du Logis-Neuf de ses grands-parents paternels qui l’élèvent à partir de 9 ans. En lisant les pages consacrées à son enfance, on se croirait dans un roman de Marcel Pagnol.
« L’éducation n’a jamais réussi à m’intéresser », souligne Jean-Pierre Ferrandin qui, le bac G en poche, s’inscrit sans conviction en fac de lettres modernes spécialité cinéma.
Les hasards de la vie lui font rencontrer un pilote qui l’incite à s’orienter vers cette profession, lui qui n’a jamais pris l’avion. Doté d’un QI à haut potentiel, découvert tardivement, il passe avec succès les différentes sélections et intègre l’école de pilotes de l’aéronavale. Suivra une carrière d’instructeur et pour finir de pilote durant vingt-cinq ans chez Air France.
Sa vie dans l’aéronautique n’a pas été un long fleuve tranquille. Les vicissitudes de la vie, comme des accusations infondées dont il a été entièrement blanchi, le conduiront devant la juge Eva Joly. Mais l’optimisme ne lui a jamais fait défaut. « Aujourd’hui, je regrette d’avoir mal travaillé à l’école. Mon QI de 140 m’a sauvé pour le cours de pilote, mais j’aurais pu faire d’autres choses ».
En clin d’œil à sa maman et à ses demi-frère et sœurs, il a pris pour nom d’auteur celui de sa maman. Et en Une de son ouvrage, un tableau de Marcel Leprin. La place de la Lenche à Marseille, où l’on voit une marchande de fruits et légumes, probablement sa grand-mère, et l’immeuble où il vivait y sont peints. Une belle conclusion alors que son manuscrit, contre toute attente, a retenu l’attention d’un éditeur.
Biographie :
- Février 1962 : inscrit 1er au tableau d’honneur, une première.
- Février 1977 : stagiaire à Cognac (Charente), il réalise « le plus beau vol de sa vie ».
- Avril 1977 : naissance de sa fille.
- Janvier 2024 : les éditions Les Presses du Midi lui proposent l’édition de son manuscrit.