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Viticulture
La FAV 41 dresse le bilan de la campagne 2022 et pointent les enjeux de demain

La viticulture en Loir-et-Cher a connu une année 2022 atypique avec des aléas climatiques. François Cazin, président de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV 41), dresse un bilan de l’année écoulée et évoque les enjeux à venir pour demain.

François Cazin est vigneron à Cheverny et président de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher.
François Cazin est vigneron à Cheverny et président de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher.
© Archives

L’année 2022 a connu tous les aléas climatiques possibles. Gel, grêle, forte chaleur ou encore sécheresse étaient au rendez-vous. Les vignerons du territoire sont, de fait, obligés de s’adapter aux conditions climatiques. Toutefois, le gel en 2022 a été moins impactant pour le vignoble loir-et-chérien qu’en 2021. « Il a gelé début mars cette année, c’est toujours moins important que lorsque le gel tombe en avril. Les vignerons ont commencé à intégrer cela dans leur conduite de la vigne », explique François Cazin, président de la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV 41).

Des vendanges 2022 inégales

Malgré les aléas, les vendanges 2022 ont permis de donner un peu d’optimisme à la filière avec des quantités de rendement plus élevées que prévu et une excellente qualité. Cependant, François Cazin n’oublie pas que certains vignerons ont été touchés par la grêle. « Dans l’ensemble, les vendanges 2022 ont été bonnes. Mais pas pour tous. Je pense surtout aux jeunes installés qui pour certains ont été touchés pour la ­deuxième fois de suite par la grêle qui s’est abattue sur un couloir partant de la vallée du Cher jusqu’en Sologne viticole », souligne-t-il.

La commercialisation s’est bien passée pour le vignoble loir-et-chérien même si le président de la FAV 41 s’inquiète du phénomène de déconsommation qui sévit en France. « Bien que le contexte nous soit favorable avec une dominance de production en AOP de vins blancs, préserver le bon équilibre entre production et marché sera le challenge de demain. Les marges de progression sur le marché intérieur sont limitées, le développement de nos entreprises et la valorisation de nos produits repose sur une progression de nos ventes à l’export, en accentuant nos outils de communication sur cet axe », a détaillé François Cazin.

L’emploi comme principal enjeu

L'emploi reste un des sujets prioritaires pour la fédération. « Isabelle Defrocourt, notre directrice, travaille énormément sur ce sujet, tout comme sur l’attractivité. C’est notre cheval de bataille, que ce soit au niveau départemental ou même régional », insiste François Cazin. L’objectif est de pouvoir sensibiliser les jeunes générations dès le collège ou le lycée pour leur proposer une vision plus attractive des métiers de la viticulture et plus largement de l’agriculture. La main-d’œuvre est un enjeu pour l’avenir, surtout avec les nombreuses contraintes environnementales qui obligent les vignerons à faire appel à des renforts et des compétences.

Au-delà de l’emploi, la FAV 41 continue de rester vigilante sur la flavescence dorée. « Nous avons actuellement une surveillance sur 10 % du vignoble et à terme nous devrons surveiller la globalité en rotation », précise le président. Même si pour l’instant les cas suspects détectés se sont révélés négatifs. La mise en place d’un Psic (Programme sanitaire d’intérêt collectif), qui associe viticulteurs, pépiniéristes, FAV, ODG (Organisme de défense et de gestion) et collectivités, est envisagée.

Inquiétude sur les matières premières

Concernant la hausse des prix de l’énergie et des intrants, le président reconnaît qu’il « va falloir rester attentif, mais avec le bouclier tarifaire, ces hausses sont certainement liées à la dimension des entreprises ». L’inquiétude se situe essentiellement sur les matières premières avec des hausses de 50 % sur les bouteilles en verre ou encore de 30 % sur le carton. Ce sont plutôt les délais de livraison qui gênent le président de la FAV 41 : « Il faut anticiper trois ou quatre mois avant pour les bouteilles en verre. Nos élus au national ont adressé une lettre au ministère de l’Économie et des Finances pour intervenir auprès des verriers. Sans bouteilles, la filière est en danger ».

François Cazin espère tout de même que cette année 2023 sera positive pour la filière : « La gestion des crises fait partie de nos missions à la FAV, j’espère pour tous les vignerons du territoire que cette année en sera dépourvue et que le futur millésime sera profitable à tous ».

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