Aller au contenu principal

La FDSEA et les JA demandent des explications à la grande distribution

Le 9 novembre, la FDSEA 45 a organisé une action devant les grandes surfaces de Gien pour rétablir la vérité sur la soi-disant pénurie de beurre.

© FDSEA 45

Pénurie en beurre dans les grandes surfaces du Loiret et de France, envolée des prix des croissants, brioches et autres denrées alimentaires comportant du beurre. Où va donc cette augmentation de la valeur ? Certainement pas dans la poche des éleveurs !

C’est le message qu’a souhaité porter la commission lait de la FDSEA 45, accompagnée des JA du Loiret, qui est allée rendre visite au Auchan et au Leclerc de Gien pour que la Grande distribution cesse le jeu du «Poker Menteur » sur la pénurie de beurre.

Car dans un contexte de guerre des prix entre distributeurs, la majorité des centrales d’achats françaises refuse de procéder à des hausses tarifaires nécessaires. Et ce alors que la demande mondiale en matière grasse laitière explose !
Le beurre français part donc à l’export, là où d’autres pays sont prêts à y mettre le juste prix !

Que ceux qui remettent en cause les producteurs de lait se taisent !  Car oui, la production laitière a diminué faute de prix rémunérateurs pour le producteur et en raison de conditions climatiques défavorables pour la récolte des fourrages (base de l’alimentation des bovins), mais non ce n’est pas la faute des producteurs de lait !

Cette pénurie est l’exemple type de la mauvaise foi et du mépris de la grande distribution qui préfère prendre en otage les consommateurs en organisant la pénurie dans les rayons.

Entre distribution de tracts aux clients faisant leurs courses, opération stickage dans les rayons de beurre, l’opération de communication a été très bien accueillie par les consommateurs, légèrement moins par les responsables des enseignes, bien que la directrice du Auchan de Gien ait pris le temps d’échanger avec Cédric Benoist (président FDSEA 45) et Nicolas Beets (président de la commission lait de la FDSEA 45) qui l’ont bien alerté sur la nécessité de sortir au plus vite de ce rapport de force !

Les Etats Généraux de l’Alimentation ont mis en avant la répartition inéquitable de la valeur. Il est donc urgent d’agir, car bientôt le nombre de producteurs de lait dans le Loiret ne se comptera plus que sur les doigts de la main !

La FDSEA 45 attend ainsi beaucoup des prochaines décisions d’Emmanuel Macron et exige des distributeurs qu’ils jouent le jeu et assument leurs responsabilités !

Comment expliquer la pénurie de beurre en grandes surfaces ?

Le prix du lait est souvent payé en dessous du prix de production entrainant une diminution du nombre de producteurs de lait par manque de rentabilité. Cependant, ce n’est pas la quantité ni même la qualité du lait qui est la source de la pénurie du beurre dans les magasins. L’absence de certains produits en rayon est révélatrice de tensions entre certaines enseignes de la grande distribution et leurs fournisseurs. Partout dans le monde, la demande en beurre supérieure à l’offre tire les prix vers des sommets. Or, dans un contexte de guerre des prix entre distributeurs, la majorité des centrales d’achats françaises refuse de procéder à des hausses tarifaires nécessaires. Le prix du beurre au consommateur a ainsi augmenté de 6 % entre août 2016 et août 2017 en France selon l’INSEE, quand dans le même temps il a augmenté de 72 % en Allemagne. Cette faible répercussion de la hausse des cours par la grande distribution empêche les industriels laitiers de maintenir un approvisionnement normal des rayons des supermarchés, face à une demande internationale qui demeure dynamique.

 

Et après ?

Les biscuitiers, les boulangers et la grande distribution vont repenser leurs modes d’approvisionnement. Ils iront voir ailleurs. Qu’en sera-t-il de la qualité et de la traçabilité pour le consommateur ? Où en est le bien-être animal là-bas ? Reviendront-ils vers un approvisionnement français ?

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité