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La forêt, un enjeu essentiel pour demain

Le parquet général de la cour d’appel d’Orléans a organisé, en collaboration avec la préfecture de la région Centre-Val de Loire, un séminaire pour évoquer les multiples enjeux de la forêt, jeudi 23 mai au Legta de Vendôme.

Une centaine de personnes était présente jeudi 23 mai au Legta de Vendôme, à Areines, pour le séminaire qu’organisait le parquet général de la cour d’appel d’Orléans afin d’évoquer les enjeux de demain concernant la forêt. Les préfets des différents départements de la région, dont Xavier Pelletier pour le Loir-et-Cher, ainsi que Sophie Brocas pour la région Centre-Val de Loire, ont participé aux débats qui ont eu lieu durant l’après-midi. Plusieurs organismes en charge de la forêt, dont les DDT de Loir-et-Cher et d’Indre-et-Loire, Fransylva, l’Office national de la biodiversité (OFB) ou encore le Centre national de la propriété forestière (CNPF) Centre-Val de Loire, sont intervenus lors des tables rondes. « La forêt est une richesse inouïe et constitue un patrimoine unique dans notre splendide région Centre-Val de Loire », a affirmé Denis Chausserie-Laprée, procureur général de la cour d’appel d’Orléans.

Respecter les lois

Plusieurs organismes sont intervenus durant l’après-midi afin notamment de mettre en avant l’importance de la gestion du milieu forestier et ses ressources. Vincent Guignard, chargé de mission forêt à la DDT 37, a rappelé la législation en vigueur sur les coupes et le défrichement. La coupe se doit de s’inscrire dans un plan de gestion de la forêt. Pour un défrichement, il est obligatoire d’avoir une autorisation légale, car la forêt est un bien commun et reste sous protection de l’État. C’est pour cela qu’il est important pour chaque propriétaire détenant un espace forestier de respecter des règles, particulièrement en faveur de la protection de la biodiversité. Afin de sauvegarder certaines espèces protégées, comme le balbuzard pêcheur, il est demandé aux professionnels de la filière bois d’éviter de récolter du bois durant la période de nidification de ces oiseaux.

En cas de non-respect des règlements régissant la forêt, les personnes s'exposent à « plus de 150 infractions prévues par le législateur et pas moins de treize pages concernant la forêt », a rappelé Anne-Sophie Morel, substitut de la procureure de la République. Parmi celles-ci, le défrichement illicite de plus de 10 m² de bois et forêts est considéré comme un délit pénal et peut ainsi entraîner une remise en état et le contrevenant s’expose à une peine de 150 euros par m2 défriché maximum, soit 1 500 000 euros par hectare.

La forêt est un trésor

La forêt est aussi un espace commun qu’il est nécessaire de partager entre tous les usagers. Pour sa part, Alain Machenin, vice-­président de la Fédération régionale des chasseurs, a pris la parole pour mettre en avant les avancées sécuritaires au sein des chasses de la région. Ces mesures de sécurité ont permis en vingt ans une baisse considérable des accidents de chasse. « Nous sommes passés de 203 accidents de chasse avec blessure corporelle durant la saison 2003-2004 à 78 durant la dernière campagne au niveau national », a précisé Stéphane Loyau, chef du service départemental de l’Indre-et-Loire à l’OFB.

Autre sujet préoccupant que le séminaire a voulu mettre en avant : le risque incendie en forêt. Depuis les incendies qui ont eu lieu dans les Landes durant l’été 2022, des préconisations ont été mises en place pour sécuriser les massifs forestiers, dont ceux de la Sologne. « Il existe différents outils dans la prévention des incendies, comme les obligations légales de débroussaillement à 50 mètres autour des bâtiments », a rappelé François Faucon, de la DDT 37.

À travers l’exemple du feu de forêt de Souesmes qui avait eu lieu en septembre 2020, le colonel Thierry Robert, du Sdis 41 (Service départemental d’incendie et de secours de Loir-et-Cher), a rappelé les moyens qui peuvent être mis en œuvre par les sapeurs-pompiers pour gérer au mieux un incendie en cours.

L’après-midi s’est poursuivi sur le sujet de l’engrillagement en Sologne, entre autres. Les tables rondes ont permis de riches débats entre tous les acteurs présents. Et Sophie Brocas a résumé la forêt ainsi : « Elle est un trésor qui représente 23 % du territoire du Centre-Val de Loire et nous rend des services gratuits inouïs qui permettent la vie ».

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