Aller au contenu principal

Balade du goût
L'accueil du public, élément permanent à la Ferme du Haubert

Membre du réseau Bienvenue à la ferme, la Ferme du Haubert à Brueil-en-Vexin (Yvelines) fait de l'accueil du public un élément phare de l'exploitation. 

Une fois n'est pas coutume, la Ferme du Haubert, à Brueil-en-Vexin (Yvelines), sera ouverte pour la Balade du goût ce week-end des 18 et 19 octobre. « Nous y participons depuis qu’elle est organisée dans l’ouest-Île-de-France, soit une dizaine d’années », note Franck Emery, l’aîné des trois frères associés au sein de la ferme. C’est au chant de leurs volailles fermières et festives que la famille recevra les visiteurs. « Nous accueillons du public en permanence avec la boutique ouverte tous les week-ends et les étangs de pêche entre début mars et fin octobre », explique l’aîné de la famille. Pendant la Balade du goût, la Ferme du Haubert proposera une dégustation des produits, ainsi qu’un jeu-concours.

Une ferme familiale

La Ferme du Haubert, qui compte sept salariés, est une ferme familiale. Franck, Jérôme et Sébastien Emery, les trois frères, ont succédé à leurs parents entre la fin des années 1990 et début 2000. « Notre arrière-grand-père est arrivé sur la ferme en 1907 », raconte Franck Emery. C’est en 1989 que le père de la fratrie, alors installé à une vingtaine de kilomètres, rachète une partie des terres que son propre père louait. « Nous avons rapidement développé un magasin pour vendre nos produits », précise le fils aîné. Viendra ensuite la création des étangs avec le projet d’une ferme-auberge. Même s’il n’a pas abouti, celui-ci est toujours dans un coin de leur tête. « Il faudrait trouver une personne à mettre sur le projet parce qu’aucun de nous trois n’a le temps ni l’envie de se former avec la retraite qui approche, exprime-t-il . Notre exploitation est très diversifiée, donc complexe à transmettre, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter les projets. C’est cohérent pour la durabilité de la ferme ».

Avec le temps, le travail a évolué. « Nous produisons plus de poulets qu’au début, mais la transformation de volailles est devenue essentielle », commente l’aîné. En une vingtaine d’années, ils sont passés de trois poulets sur quatre vendus entiers à un sur quatre. « Les habitudes alimentaires se sont modifiées », ajoute-t-il. Ses parents, alors maraîchers, s’étaient lancés dans la volaille quand « leur grossiste aux Halles de Paris rachetait les colis de choux-fleurs moins cher qu’il ne leur vendait la boîte vide », témoigne Franck Emery, faisant écho à certains soucis rencontrés dans l’agriculture actuelle.

Responsabiliser le consommateur

À la fin des années 2010, ils ont également relancé un atelier maraîchage. « Le but est d’avoir l’offre la plus complète dans le magasin pour créer un flux de clientèle, mais sans être pléthorique comme une grande surface », affirme l'agriculteur. Avec ses frères, ils veulent responsabiliser le consommateur. « Nous ressentons le besoin de faire savoir la situation aux clients », dit Franck Emery. Et d’ajouter : « Avec l’inflation, nous avons une baisse de la fréquentation. Nous voulons que les clients sachent que s’ils ne viennent pas chez nous régulièrement, nous ne serons plus là quand ils voudront des volailles festives. Si nous ne leur disons pas, qui va leur expliquer ? ».

 

Lire également
La Farmette : une gamme locale pour assaisonner les salades

Carte interactive

Découvrez tous les participants à la Balade du goût à travers une carte interactive :

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
À 10 h 30, un groupe d’agriculteurs s’est réuni devant le magasin Leclerc de Pithiviers. Ils ont mené une action d’étiquetage des produits étrangers (miel, sucre, fruits, pâtes à tartiner…) et sensibilisé les consommateurs. Cette initiative visait à dénoncer en particulier la concurrence déloyale que subit la France.
Des actions dans le Loiret pour dénoncer le ras-le-bol 📹
La FNSEA 45 et les Jeunes agriculteurs du Loiret se sont joints vendredi 26 septembre aux différentes actions qui ont maillé…
Publicité