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Le blé dur dans tous ses états au Campus de Nermont avec Arvalis

Le Comité technique blé dur des régions Centre-Val de Loire et Île-de-France d'Arvalis a organisé sa réunion technique le 3 février au Campus de Nermont à Châteaudun (Eure-et-Loir).

Lundi 3 février, le Campus de Nermont à Châteaudun (Eure-et-Loir) accueille dans son amphithéâtre la réunion technique blé dur, organisée par Arvalis pour les régions Centre-Val de Loire et Île-de-France, qui réunit une centaine de personnes : agriculteurs, techniciens et étudiants. Cinq thématiques sont inscrites au programme.

Campagnes compliquées

La dernière campagne blé dur ne restera pas dans les annales. Les résultats ont été très décevants, particulièrement en termes de rendement, de qualité et de poids spécifique (PS), et la campagne actuelle part sur de mauvaises bases… C'est dans ce contexte que se déroule cette réunion avec pour objectif d'enrayer l'érosion des ­surfaces emblavées.

Un point est fait d'abord sur le marché. C'est Édouard Prevosteau, directeur opérationnel chez Terris Union, qui s'en charge. Il note d'abord que la production mondiale augmente et que le blé dur français, dont la production a rarement été aussi basse, n'était pas bien valorisé cette année en raison de sa qualité médiocre. « Le blé dur français se déconnecte de plus en plus du marché mondial en raison de la baisse des surfaces et de la demande d'origine France par l'industrie nationale », analyse-t-il.

Transition parfaite pour l'intervention suivante qui invite Jérôme Chardonnet (Panzani) et Antoine Pissier (Ets Pissier) à venir parler des enjeux de transformation de la filière face à la qualité des blés durs de 2024. « Le blé dur est notre seule matière première, explique Jérôme Chardonnet. Sa qualité est primordiale. Cependant, chaque année, la qualité est comme elle est. Notre force est d'échantillonner pour pouvoir régler nos usines. Le PS a un impact sur le rendement semoulier, en 2024 nous avons dû acheter plus de blé dur ».

Pour Antoine Pissier : « Dans le Loir-et-Cher, le Loiret et l'Eure-et-Loir, nous avons des producteurs performants. Le terroir est localisé et pratique pour Lustucru (Rouen) et Panzani. Il y a une régularité de production, même si elle baisse, et la qualité intéresse les industriels. Les critères qualité sont nombreux, il y a toujours quelque chose qui ne va pas, mais nous arrivons à nous en dépêtrer ».

La thématique suivante aborde le sujet de la gestion des adventices et de l'ergot, deux problématiques liées. Ce sont Maxence Legendre (chambre d'Agriculture du Loiret) et Emmanuel Bonnin (Soufflet) qui expliquent cette problématique grandissante. De fait, le cycle de l'ergot débute dans le sol. Après sa germination au printemps, ses spores contaminent le ray-grass puis les céréales. « Cette année, nous avons constaté des lots assez chargés », pointe Emmanuel Bonnin.

Le technicien de la Chambre détaille les leviers à activer pour s'en débarrasser. Outre ne pas faire de céréales pendant deux ans sur la parcelle concernée, le premier levier à activer c'est le labour et un travail superficiel. « Le sclérote est moins actif à plus de dix centimètres », précise Maxence Legendre. Il ajoute qu'il faut aussi gérer les bordures et de toute façon maîtriser la gestion des graminées.

Attention au soufre

Les trois interventions suivantes reviennent sur l'état des cultures en ce début de campagne de nouveau marqué par les pluies, sur la fertilisation azotée et soufrée, qu'il ne faudrait pas négliger cette année, et sur les maladies du feuillage et de l'épi, qui dépendent beaucoup des variétés, a expliqué la responsable développement de la coopérative Bonneval Beauce et Perche, Mathilde Lejards.

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