Aller au contenu principal

Le bois déchiqueté, exemple d’économie circulaire

Des exploitants agricoles décident de se diversifier en produisant du bois déchiqueté. Cette activité permet aussi de mettre en avant l’économie circulaire au sein d’une exploitation. Exemple avec le Gaec Caillon à Chauvigny-du-Perche.

François Caillon exploite ses 10 à 15 km de haies grâce à l'activité de bois déchiqueté qu'il a en supplément de son exploitation agricole.
François Caillon exploite ses 10 à 15 km de haies grâce à l'activité de bois déchiqueté qu'il a en supplément de son exploitation agricole.
© L.B. - Horizons

L’agriculture est au centre de l’actualité depuis le début de l’année avec notamment des sujets essentiels comme le besoin énergétique. Aujourd’hui, de nombreux exploitants agricoles décident d’innover et de se diversifier. C’est le cas du Gaec Caillon, composé des deux frères Nicolas et François Caillon, à ­Chauvigny-du-Perche. Ce duo a décidé de se lancer dans l'aventure du bois déchiqueté. « Même avant de m’installer, j’avais pensé à l’idée de pouvoir me diversifier avec le bois déchiqueté car c’est selon moi un modèle vertueux s’il fonctionne correctement », précise François Caillon. Ce jeune exploitant agricole qui est installé depuis 2019, a mis deux ans et demi avant de s’aventurer dans cette nouvelle activité économique. « C’est à partir de mars-avril de cette année que je me suis décidé à valoriser les haies que je possède. Il y a entre 10 et 15 km de haies sur nos terres alors pourquoi ne pas en faire du bois d'énergie ? », explique ­François Caillon.

« Un modèle vertueux »

Ce projet en est à ses débuts sur l’exploitation de François Caillon. « Il est encore trop tôt pour savoir si c’est un système rentable ou non car pour l’instant je connais les dépenses mais pas les rentrées d’argent », précise le jeune installé.

Les premières haies coupées datent du printemps dernier. « Il faut six mois pour faire sécher le bois afin d'ensuite pouvoir le commercialiser. On pourra donc le vendre à partir de cette fin d’année 2022. » Presque 200 m3 de bois déchiqueté a été abattu pour cette première année sur l’exploitation. « L’objectif après est de pouvoir en couper un peu chaque année afin de s’assurer une diversification sur le long terme et non pas tout faire d’un seul coup ». En plus de tailler les haies, l'agriculteur pense à long terme : « Le but serait de planter d'autres haies prochainement, et de le faire intelligemment pour penser aux générations futures ».

Valoriser les haies

L’agriculteur de Chauvigny-­du-Perche travaille en collaboration avec la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) proche de son exploitation. « On livre le bois déchiqueté à la SCIC, je loue un local auprès d'eux pour stocker le bois et le faire sécher, et ensuite, dès lors que la SCIC a trouvé un client à qui vendre le bois, elle me l’achète. Ce qui est agréable, c’est que la société s’occupe de la commercialisation », détaille l’agriculteur du Perche.

Le bois coupé à partir des haies de l’exploitation de François ­Caillon permettra de chauffer la salle des fêtes ou encore le gymnase de Droué à seulement 10 km. « Tout l’intérêt de ce modèle est d'apporter de l’énergie aux communes dans un rayon de moins de 100 km qui puisse provenir d’exploitations à proximité », affirme l’exploitant. De plus, le bois déchiqueté permet d'utiliser « les haies brûlées par les fortes chaleurs de cette année qui sans cela n’auraient jamais été valorisées », précise François Caillon.

Cette nouvelle activité permet ainsi à des exploitations de se diversifier économiquement dans une logique d’économie circulaire.


C'est quoi exactement le bois déchiqueté ?

Le bois déchiqueté est un combustible naturel présenté sous forme de petits morceaux de bois homogènes d'environ 3 x 3 x 0,5 cm qui permettent d'alimenter des chaudières à bois pour les particuliers, entreprises et collectivités.
François Caillon exploite ses 10 à 15 km de haies grâce à l'activité de bois déchiqueté qu'il a en supplément de son exploitation agricole.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Familles de paysans, 100 ans d'histoire
Diffusé lundi 27 novembre à 21 h 10 sur M6, le documentaire coproduit et présenté par Karine Le Marchand « Familles de paysans,…
Justine Champion s’est installée sur 19 hectares et a pour projet de mettre en place des clôtures pour faire pâturer ses chèvres l’année prochaine.
De salariée à jeune installée hors cadre familial
Avoir été salariée d’élevage pendant plusieurs années est un bon moyen d’acquérir de l’expérience avant de s’installer hors cadre…
Opération NADA vendredi 24 novembre
À l'appel de la FNSEA, la FDSEA et les JA Île-de-France se mobiliseront vendredi 24 novembre.
Mercredi 22 novembre, à Chartres. Les membres du conseil d'administration de la FNSEA d'Eure-et-Loir ont retourné symboliquement le panneau d'entrée de la capitale eurélienne.
FNSEA et JA d'Eure-et-Loir : « On marche sur la tête ! »
La FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir se sont mobilisés, les 21 et 22 novembre, pour dénoncer la pression subie.…
L'indice des fermages pour 2023/2024 est de 116,46, soit une augmentation de 5,63 % par rapport à 2022.
Fermages en hausse de 5,63 %, les indices et valeurs en Loir-et-Cher
L’indice des fermages pour la période allant du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024 est fixé à 116,46 (base 100 en 2009), soit…
Vendredi 10 novembre, à Guillonville. Lors de sa visite, le préfet Hervé Jonathan (au c.) a été à l'écoute des problématiques du monde agricole.
Le préfet Hervé Jonathan visite une exploitation représentative de Beauce
La FNSEA, Jeunes agriculteurs et les OPA d'Eure-et-Loir ont répondu à la demande du préfet, Hervé Jonathan, d’organiser la visite…
Publicité