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Agriculture biologique
Le nombre d'exploitations bio en Île-de-France se stabilise

À l’occasion de la présentation de l’observatoire 2024, les données de l’amont et l’aval de la filière bio en Île-de-France ont été détaillées.

Publication pluriannuelle du Groupement d’agriculture biologique d’Île-de-France (Gab), financé par la Région Île-de-France et l’Agence de l’eau Seine-Normandie, l’observatoire 2024, intitulé Le bio sur un plateau, permet une analyse factuelle de la filière bio en Île-de-France, alors que celle-ci traverse des turbulences. Il a été présenté à Paris devant la presse jeudi 20 juin.

Fin 2023, la région francilienne comptait 667 exploitations agricoles — c'est 15,1 % des exploitations agricoles (au niveau national, cette part est de 14 %) —, soit 6 de plus que l’année antérieure malgré 38 nouvelles exploitations ayant intégré la filière. Ces exploitations couvrent 38 800 hectares (22 427 ha en conversion et 16 373 en bio), soit 7 % de la SAU. 85,8 % des surfaces engagées en agriculture biologique sont consacrées aux grandes cultures.

À noter que la majorité des exploitations en bio (438) se situent sur des AAC (Aires d’alimentation de captages) et représentent 27 040 hectares.

Fait marquant de l’année 2023, l’arrêt de 32 exploitations, soit 4,8 % (5 % au niveau national), contre 1,6 à 2,3 % les années passées. Ces arrêts sont liés à différentes raisons, l’effet plateau étant particulièrement marqué en grandes cultures dont le taux de croissance des structures en agriculture biologique s’est effondré après les pics de 2018 et 2020.

L’effondrement des cours explique une partie de cette évolution en plateau. Thomas Lafouasse, agriculteur bio à Pecqueuse (Essonne), témoigne : « Avant je vendais mon blé bio à 400-450 euros/tonne. Depuis deux ans, il est commercialisé à 200 euros/tonne avec des charges qui ont explosé. Heureusement je travaille à la résilience de mon exploitation de longue date ».

Une structuration de la filière est nécessaire pour sécuriser les exploitations et donner une vision sur le long terme alors que l’aval compte 3 641 opérateurs en Île-de-France, ce qui en fait la 3e région française, Paris étant le premier département en nombre d’opérateurs de l’aval. D’ailleurs, près d’une ferme sur trois va au-delà de la production en transformant, préparant et commercialisant ses produits. La vente directe reste importante et continue d’augmenter. La restauration collective est également un levier important avec 4 836 cantines.

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