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Le préfet de Seine-et-Marne reçu sur une exploitation de La Bassée

Le préfet de Seine-et-Marne, Pierre Ory, s’est rendu sur une exploitation de La Bassée, jeudi 11 septembre, à l’invitation de la profession, pour échanger sur les problématiques actuelles.

À l’invitation de la FDSEA 77, de JA 77 et de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, le préfet de Seine-et-Marne, Pierre Ory, s’est rendu jeudi 11 septembre sur l’exploitation de polyculture de Gauthier Charle, à Bazoches-lès-Bray. Installé en 2024 sur 140 hectares, le jeune agriculteur cultive blé, orge de printemps, colza, betteraves, pommes de terre, tournesol et soja. Il partage un salarié avec son père, également exploitant agricole. L’exploitation bénéficie de l’irrigation, d’un parcellaire groupé et de parcelles remembrées, faciles d’accès et à travailler mais séchantes. Cependant, la proximité de Bray-sur-Seine et de grands axes engendrent de nombreux déchets dans les parcelles. De plus, en raison de l’absence de gestion des cours d’eau et des fossés, faute d’entretien, des parcelles sont retirées de la production.

Point moisson

À l’issue de la présentation de l’exploitation, un point sur la moisson a été fait. Si les rendements se situent dans la moyenne des dix dernières années, ils présentent de grandes disparités. Mais le point de crispation porte sur les prix bas des denrées et des charges qui ont explosé ces dernières années. De forts écarts de résultats sont également à noter entre exploitations. Un réel manque de trésorerie est par ailleurs relevé par les coopératives.

« Dans ce contexte, un accent très fort sera mis sur les notions économiques lors des réunions de secteur de la FDSEA 77. Un travail sur un panorama complet d’indicateurs économiques est travaillé avec les centres de gestion afin de faire en sorte que les exploitants puissent mieux appréhender les aléas », a insisté le président de la FDSEA 77, Samuel Vandaele.

Dans ce contexte difficile, le préfet alerte que si la cellule Réagir permet d’accompagner les agriculteurs en difficulté identifiés, il appelle la profession à la vigilance vis-à-vis des autres.

Côté élevage

Profitant de la possibilité d’échanger avec le préfet, les éleveurs présents ont dressé un bilan de la situation laitière, viande ovine et avicole. L’embellie des prix de la viande et le développement de l’élevage ovin sont les bienvenus. Pour autant, la succession de crises sanitaires (FCO, MHE), dont l’impact n’est pas facile à évaluer immédiatement, a été évoquée, tout comme les inquiétudes face à la remise en cause, par les industriels, du cahier des charges des AOP brie de Meaux et de Melun et l’évolution des règles sanitaires inhérentes à la salmonelle. « Si les enjeux sanitaires sont et doivent être une priorité, le principe de précaution poussé à l’extrême pèse sur les trésoreries et le moral », ont insisté les éleveurs présents.

Dégâts de gibier

Sujet redondant, la lutte contre les dégâts de gibier a été abordée. La profession demande de disposer de tous les outils de régulation du sanglier. Alors que le tir de nuit est interdit sauf pour les louvetiers, le piégeage devrait, sous conditions, être autorisé prochainement.

Inquiétudes pour la betterave

En raison de la météo pluvieuse, le champ de betteraves est venu au préfet avec la présentation de deux spécimens marqués : l’une saine et la seconde atteinte de jaunisse. En effet, les inquiétudes de la filière betterave sont fortes entre les accords du Mercosur sur l’éthanol qui pourraient être revus ou annulés et la jaunisse qui touche, une nouvelle fois, la Seine-et-Marne dans un paysage sucrier mouvant. « Les producteurs de Souppes et de Nangis vont devoir se projeter sur leur avenir alors qu’il existe beaucoup de facteurs de crispation. Cela a aussi une incidence sur les bassins d’emploi et l’élevage », a soulevé le président de la CGB Île-de-France, Cyrille Milard.

Broyage et fauchage des jachères, reliquats entrée hiver, simplification administrative, 7e programme Nitrates ont également fait l’objet d’échanges.

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