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Les agriculteurs du Val de Loire réunis pour parler d'avenir

Le réchauffement climatique, la loi Egalim et les sujets d’actualité ont été abordés lors d'une session agricole, mardi 6 décembre, à Ouzouer-le-Marché, en Loir-et-Cher.

Le changement climatique était au cœur de la session agricole organisée mardi 6 décembre par la communauté de communes des Terres du Val de Loire à la salle des fêtes d'Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher). L’agriculture a son rôle à jouer face aux défis climatiques de demain : « Les scientifiques ont décrit plusieurs possibilités de climat pour demain. Les agriculteurs devront avoir leur propre stratégie : atténuation ou adaptation », a expliqué Christophe Beaujouan, conseiller environnement à la chambre régionale d’Agriculture de Centre-Val de Loire.

S’adapter au climat

D’après les scientifiques, les températures ne vont pas cesser d’augmenter. D'ici trente ans, les températures moyennes à Orléans seront identiques à celles de Bordeaux durant la période 1976 - 2005. « On sait que les jours d’échaudage dans une année vont être entre compris 72 et 100 d'ici à 2071. En juillet et août, le besoin en irrigation va fortement augmenter. Il est nécessaire de réfléchir à son choix variétal. Il faudra s’adapter », détaille le conseiller.

L’agriculture a aussi un rôle à jouer dans l’atténuation du changement climatique. « Par secteur, les transports représentent 31 % des émissions de gaz à effet de serre émis en France. L’agriculture et le secteur tertiaire arrivent en deuxième position avec 19 %, précise Christophe Beaujouan. Les agriculteurs doivent faire un diagnostic carbone pour optimiser au mieux leur gestion ».

Des solutions existent

Face aux défis et enjeux qui se présentent au monde agricole, des solutions existent. « Le climat va considérablement modifier les pratiques culturales. Les cycles seront plus courts. Il sera possible d’avoir trois cultures en deux ans à l’avenir », explique Maxence Legendre, conseiller grandes cultures secteur Loire Beauce/Loury à la chambre d’Agriculture du Loiret. Depuis quelques années, les rendements en blé tendre sont en baisse à cause du réchauffement climatique. « Il est intéressant de revoir ses quantités en fertilisation, voire même de les diminuer », pointe Christophe Beaujouan.

La plateforme Phénofield d’Arvalis, sur le site d’Ouzouer-le-Marché, permet d’anticiper les variations climatiques et de trouver des solutions pour l’avenir. « Nous travaillons principalement sur la tolérance des plantes au déficit hydrique. Notre objectif est de voir les effets du stress hydrique sur le maïs par exemple », précise Bastien Chopineau, ingénieur régional Centre chez Arvalis.

La réunion s'est poursuivie avec une table ronde (voir encadré), et un moment de convivialité a clos les échanges.

Loi Egalim

Une table ronde autour de la loi Egalim a eu lieu lors de cette session agricole. « Le principal problème que nous rencontrons de notre côté concerne l’offre, pas toujours suffisante de la part de certains producteurs », a expliqué Felipe Amorim, le chef de la cuisine centrale des écoles publiques de Meung-sur-Loire. Pour sa part, Basile Faucheux, agriculteur à Épieds-en-Beauce (Loiret), a indiqué qu’il était « nécessaire de se remettre en cause en tant qu’agriculteur. On fait toujours très bien mais on peut aussi faire mieux ». Un agriculteur de l’assemblée a précisé : « Quand je vais livrer à 10 kilomètres pour quelques marchandises, ce n’est pas toujours rentable ». Ce sujet a provoqué de riches échanges entre élus des collectivités territoriales et des agriculteurs de la communauté de communes.
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