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Les naissances bovines poursuivent leur recul dans le Loiret

Dans le Loiret, les naissances bovines poursuivent leur chute. Avec 12 109 vêlages recensés en un an, le département confirme un recul durable, particulièrement marqué dans les élevages laitiers, tandis que les allaitants peinent eux aussi à enrayer la baisse.

© Horizons - Archives / illustration

Selon les données publiées par Alysé et la chambre d’Agriculture du Loiret, le département a enregistré 12 109 naissances bovines entre juillet 2024 et juin 2025. Cela représente une baisse de 2,8 % en un an et confirme un repli structurel engagé depuis plusieurs années, particulièrement marqué dans les élevages laitiers.

Les veaux laitiers en forte baisse, les croisements en légère progression

Les naissances de veaux laitiers ont fortement diminué au cours de la dernière décennie. Le Loiret comptait encore autour de 8 000 naissances par an entre 2010 et 2015, il en recense aujourd’hui moins de 4 500. Cette baisse de 48 % touche les trois principales races laitières du département, prim’holstein, montbéliarde et normande, la première représentant toujours 92 % des effectifs. Le pic de vêlages du mois de septembre, autrefois proche des 1 000 naissances, s’est nettement réduit, laissant place à un étalement plus marqué des mises bas, entre 400 et 500 naissances par mois de juillet à décembre.

Les veaux croisés connaissent une hausse modérée. Ils représentent désormais 20 % des naissances, soit 2 507 veaux pour la campagne 2024-2025. Leur nombre oscille depuis plusieurs années mais progresse légèrement. La majorité provient de vaches laitières croisées avec des races à viande ou d’autres races laitières.

Un recul continu dans les élevages allaitants

La baisse touche également les élevages allaitants. Le Loiret enregistrait entre 6 500 et 7 000 naissances de veaux allaitants par an jusqu’en 2015-2016. Ce chiffre est désormais passé sous les 5 500. Sur neuf ans, la diminution atteint 22 %. La seule remontée notable remonte à 2019-2020, année où les naissances avaient légèrement progressé après une forte chute liée à la mauvaise qualité des fourrages de 2016, qui avait eu un impact direct sur les fécondités.

La charolaise reste la première race allaitante mais voit son poids diminuer : elle représente aujourd’hui 58 % des naissances, contre 70 % dix ans plus tôt. La limousine progresse tandis que la blonde d’Aquitaine recule légèrement. Certaines races sont en nette expansion, comme l’angus et l’aubrac, dont les effectifs ont fortement augmenté au fil des campagnes. La salers, au contraire, est en baisse.

Des vêlages plus précoces et davantage étalés

Le calendrier des naissances évolue également. Les naissances sont désormais plus nombreuses en fin d’été et en début d’automne, avec une progression sensible entre août et octobre par rapport à la période 2010-2015. L’hiver enregistre une diminution, tandis que le printemps connaît la baisse la plus marquée, avec plus de 30 % de naissances en moins sur les mois de mars à juin. Ces évolutions traduisent un étalement global des mises bas et un déplacement du pic de vêlages vers le début de l’hiver.

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