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Les Vieilles charrues, une nouvelle Cuma dans le Loiret

Depuis le début de l’année, deux nouvelles Cuma se sont formées dans le Loiret, dont celle présidée par Éric Delorme et baptisée la Cuma des Vieilles charrues. Basée à Chaussy, elle est destinée à la mutualisation de matériel.

Éric Delorme est l'actuel président de la Cuma des Vieilles charrues.
Éric Delorme est l'actuel président de la Cuma des Vieilles charrues.
© A.B./Horizons

La Coopérative d'utilisation de matériels agricoles (Cuma) des Vieilles charrues n'aurait peut-être jamais vu le jour sans la dernière édition du salon Innov-agri à Outarville. C'est lors de cet événement, en septembre 2023, qu'Éric Delorme et son voisin Hugues Sergent ont eu envie de se lancer. Composée de quatre membres, cette nouvelle Cuma a été créée en décembre 2023 pour investir dans un déchaumeur. Désormais, les ambitions du groupe d'agriculteurs ont évolué.

Le déclic

Agriculteur depuis près de trente ans à Chaussy, Éric Delorme n'était, jusqu'à présent, jamais entré dans une Cuma. Il a fallu qu'il tombe par hasard sur un de ses voisins à Innov-agri pour que l'idée germe. « Hugues et moi prenons régulièrement le café ensemble, raconte-t-il. C'est en se croisant sur le salon que nous avons parlé de nos potentiels futurs investissements ». À l'époque, les deux hommes avaient tous les deux besoin de matériel de déchaumage. « Nous étions arrivés au même constat : il s'agissait d'un trop gros investissement (entre 65 000 et 75 000 euros) pour nos exploitations. Nous n’avions pas la trésorerie pour des engins qui servent seulement quelques jours par an. Et en discutant, nous réfléchissons à la Cuma ».

Ils se sont alors rapprochés de la Fédération des Cuma du Loiret. « Nous avons la chance dans le département d'avoir des personnes en charge d’accompagner les agriculteurs dans la création d’une Cuma, admet l’exploitant. Nous leur avons fait confiance ».

Partager une mentalité

La Cuma des Vieilles charrues est aujourd'hui constituée d'Éric Delorme, l'actuel président, de son fils Maxime, installé depuis septembre, d'Hugues Sergent, agriculteur à Tivernon, et de Rodolphe Damoiselet, installé à Chaussy. Au-delà de l'avantage financier que représente une Cuma, les quatre membres souhaitent préserver une ambiance de franche camaraderie. « Je pense que la base d’une Cuma reste l'Homme, explique Éric Delorme. Si les rapports ne sont pas amicaux, il peut vite y avoir des conflits. Nous avons à cœur de partager, en plus du matériel, les connaissances et compétences de chacun ».

À l’heure actuelle, les quatre exploitants se disent ouverts à l’idée d’intégrer à leur Cuma un jeune ayant le même état d’esprit qu’eux.

Les projets futurs

Aujourd'hui, l'achat d'un déchaumeur a été remis à plus tard. « Lorsque la Cuma a officiellement été créée, plein d’idées nous sont arrivées, détaille Éric Delorme. Nous voulons d’abord acheter du matériel dont on ne se sert pas souvent et qu’on ne se voit pas acheter individuellement, comme une balayeuse pour nos cours et les routes par exemple ». Le premier investissement de la Cuma a été un outil de préparation du sol qui fera ses premier tours de roues l’année prochaine. Un achat serait en cours de réflexion pour un projet d'irrigation à venir d'ici la fin de l'année.

Lire également Comment créer une Cuma ?

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