Aller au contenu principal

Les vignerons planchent sur l’avenir de l’appellation Cour-Cheverny

L’Organisme de défense et de gestion (ODG) de Cheverny a organisé son assemblée générale mardi 30 janvier à Cheverny. Le sujet de l’avenir de l’appellation Cour-Cheverny a été longuement abordé.

Cheverny, mardi 30 janvier. L'assemblée générale de l'ODG de Cheverny s'est déroulée à la salle des fêtes sous la présidence de Jérôme Marcadet.
Cheverny, mardi 30 janvier. L'assemblée générale de l'ODG de Cheverny s'est déroulée à la salle des fêtes sous la présidence de Jérôme Marcadet.
© L.B. - Horizons

Présidée par Jérôme Marcadet, l’assemblée générale de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) de Cheverny s’est tenue à la salle des fêtes de Cheverny, mardi 30 janvier. Devant une cinquantaine de vignerons ainsi que Lionella Gaillard, maire de la commune, Jérôme Marcadet a souligné « que les appellations se portent bien et que l’engouement pour les vins du Val de Loire tire l’activité à la croissance ».

Une récolte 2023 correcte

Après une présentation des chiffres financiers montrant un déficit de 9 411 euros, contre 7 921 l’année précédente, les vignerons présents ont approuvé les comptes du syndicat à l’unanimité. Pour l’année prochaine, la cotisation de 50 euros à l’hectare pour adhérer au syndicat reste inchangée. « Cette année, les récoltes ont été globalement correctes pour tout le monde et c’est pour cela que nous avons fait le choix de maintenir le tarif actuel des cotisations », a expliqué Jérôme Marcadet. Pour les blancs, les rendements des vendanges en 2023 sont de l’ordre de 58 hectolitres à l’hectare et 47 hl pour les rouges. Pour le Cour-Cheverny, les vignerons de l’appellation ont récolté en moyenne 52 hl à l’hectare.

Lors de la campagne 2022-2023, la partie négoce a connu un léger ralentissement avec 1 961 hectolitres vendus contre 2 041 hl en 2021-2022. Les ventes se sont réalisées en majorité sur les vins blancs avec plus de 1  496 hl contre 419 hl pour les rouges. Si l'on compare les deux appellations, les ventes en Cheverny ont été de l’ordre de 1 939 hl contre 22 hl pour l’appellation Cour-Cheverny.

Fête des vendanges réussie

L’année précédente a été riche en communication et en événements pour le syndicat, avec la création d’un nouveau site Internet ainsi que la célébration des 30 ans de l'appellation lors de la Fête des vendanges. « L’événement a été un vrai succès cette année avec 5 297 verres distribués sur la journée », a précisé Sophie Manuel, en charge de la communication de l’ODG. 2 366 pass pour le concert ont été vendus avec un réel engouement pour les artistes présents. Car en 2023 encore, la Fête des vendanges se déroulait sur deux sites, un pour la dégustation et l’autre pour les concerts du soir. Une organisation bien compliquée. « Je tiens à vous annoncer que l’année prochaine, nous avons décidé de ne pas organiser de concert le soir. Avec les normes de sécurité et l’obligation d’avoir deux sites, l’organisation était devenue très difficile », a indiqué le président de l’appellation.

Dossier Cour-Cheverny

L’assemblée générale était l’occasion pour le président du syndicat de revenir sur l’extension de l’aire géographique de l’appellation Cour-Cheverny. Après une expertise terrain de la part de l’Inao et de nombreux échanges, l’Institut avait proposé au syndicat en janvier 2023 d’étendre l’aire, la ramenant à la même surface que celle de l’appellation Cheverny, mais avec un cahier des charges plus strict. Une assemblée générale extraordinaire en avril 2023 a eu lieu pour voter des modifications sur le cahier des charges, dont l’interdiction totale du ­désherbage chimique d’ici à 2028. « Nous avons aussi voté l’opportunité de changer le nom de l’appellation. Nous souhaitions modifier le nom en AOC Chambord », a détaillé Jérôme Marcadet. Après une rencontre en septembre avec les élus de l’ODG Cheverny, Pierre Dubreuil, directeur général du Domaine national de Chambord, et son équipe ont estimé que l’idée n’est pour le moment pas envisageable. « La porte n’est pas fermée, nous avons eu des échanges intéressants, mais le dossier est pour le moment clos », a précisé le président de l’appellation. En décembre dernier, Jean-Michel Durivault et quelques vignerons ont travaillé sur le profil des vins. Cette étude se poursuivra dans les prochains mois.

L’appellation Cour-Cheverny est ainsi en pleine évolution. Le dossier fait son chemin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Vendredi 26 septembre, à Blois. Deux convois d'une dizaine de tracteurs chacun ont traversé les routes de la ville en opération escargot, avant de rejoindre la préfecture.
Les agriculteurs sèment leur colère devant la préfecture de Loir-et-Cher 📹
À l'appel de la FNSEA 41 et de JA Loir-et-Cher, une quarantaine d’agriculteurs ont sorti les tracteurs, vendredi 26 …
Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
Jeudi 11 septembre, à Orsonville (Yvelines). Les agriculteurs présents lors de la réunion organisée par la Chambre ont pu comparer des variétés de sarrasin.
Vers une filière sarrasin pérenne en Eure-et-Loir ?
La chambre d'Agriculture a réuni des acteurs de la culture du sarrasin et des agriculteurs pour une demi-journée technique jeudi…
André Cellier, arboriculteur du côté de Mont-près-Chambord, connaît en ce moment une récolte bien plus mauvaise que celle de l'année précédente, en partie à cause des aléas climatiques.
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Publicité