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Innovation
L’hydrogène, une solution d’avenir en agriculture

L’entreprise Phinia, spécialisée dans la fabrication de systèmes d’injection, a ouvert les portes de son site à Blois le 9 septembre afin de présenter son avancée concernant les moteurs à combustion hydrogène.

Phinia, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes d’injection, a ouvert les portes de son usine à Blois, lundi 9 septembre, et a accueilli François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Christophe Degruelle, président d'Agglopolys, et Marc Gricourt, maire de Blois.

L’occasion pour Marc Landier, directeur du site Phinia à Blois, d’évoquer les avancées de l’entreprise sur les moteurs à combustion hydrogène : « Nous avons une bonne image et des bases solides. Nous avons clarifié notre politique sur les moteurs à combustion interne, nous serons présents sur le diesel tout autant que sur l’hydrogène dans le futur ».

Développement de l’hydrogène

Avec l’interdiction décidée par l’Union européenne de vendre des voitures essence ou diesel à partir de 2035, l’entreprise Phinia (ex-Delphi Technologies, puis BorgWarner) met les bouchées doubles pour développer les moteurs à combustion hydrogène. « On se rend compte aujourd’hui que l’électrique ne peut pas répondre à tous les usages. Il est difficile d’embarquer des batteries sur des tracteurs ou encore des camions. L’hydrogène est une solution », rappelle Jean-Luc Bedineau, directeur de l’innovation et de l’ingénierie d’excellence au sein de Phinia.

Effectivement, pour répondre au mieux aux attentes des constructeurs, le site de Blois travaille déjà en collaboration avec des entreprises régionales comme John Deere, à Saran. « Nous avons déjà un projet en cours avec l’entreprise John Deere sur un moteur hydrogène embarqué dans un tracteur. C’est un projet sur deux ans et demi et nous attendons un premier rapport en fin d’année pour voir les premières données », affirme Jean-Luc Bedineau.

Une recharge en 5 minutes

Alors que l’électrique peut être une formidable solution pour les véhicules légers, les dirigeants de l’entreprise Phinia sont persuadés que l’hydrogène est une solution parmi d’autres pour la réduction des gaz à effet de serre. Grâce à deux camions Fiat rétrofités, des tests ont pu être mis en place, dont un trajet en mai dernier de 1 000 km en douze heures. « L’hydrogène se recharge en seulement cinq minutes en moyenne pour une autonomie pour le moment de 400 km, mais qui tend à s’améliorer », assure le directeur du site. Avec une production de 17 000 injecteurs essence et diesel par jour actuellement, Phinia possède déjà toutes les compétences nécessaires pour développer son activité vers l’hydrogène. « Le moteur à combustion interne est dérivé de la technologie essence, c'est-à-dire GDI, dont le centre d’excellence mondial est à Blois pour le groupe Phinia. La conversion vers l’hydrogène est en termes de compétences très proche », explique le directeur de l’innovation du site.

Pour les tracteurs

Même si la technologie est en cours de développement et qu’elle avance bien, Marc Landier a réaffirmé auprès des élus la nécessité « que ce secteur de l’hydrogène décolle le plus rapidement possible ». Car le groupe va connaître prochainement une baisse inévitable de son chiffre d’affaires dû « à un marché du diesel en déclin ».

Les élus présents durant la visite ont tous félicité les dirigeants du site Phinia de Blois. « L’entreprise est prête à affronter le défi de la transition énergétique, c’est une excellente nouvelle », souligne François Bonneau.

Jean-Luc Bedineau l’a affirmé : « Il est certain que l’hydrogène est une solution d’avenir pour les tracteurs en agriculture. Il sera nécessaire pour l’agriculteur demain de pouvoir recharger rapidement son outil de travail. Avec l’hydrogène, ce sera possible ». Un tracteur de la marque John Deere est d'ailleurs pour le moment en démonstration.

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