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Syndicalisme
On marche toujours sur la tête : Jeunes agriculteurs et la FNSEA 28 se mobilisent

Face à l'inaction du gouvernement, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont organisé une action lundi 14 octobre : des panneaux d'entrée de communes ont été échangés et des panneaux directionnels installés devant la DDT à Chartres.

Les réseaux FNSEA et Jeunes agriculteurs sont mobilisés depuis novembre dernier pour alerter, entre autres, de la disparition progressive de leurs moyens de production ou de l'augmentation de leurs charges administratives. Ces actions, qui sont allées jusqu'au blocage des accès vers Paris au début de l'année, semblaient avoir porté leurs fruits, générant des promesses… Mais en dehors de quelques mesures mises en place, rien n'a bougé sur le fond.

« On nous balade »

Aussi, pour signifier que l'on marche toujours sur la tête, que les exploitants se sentent baladés par l'État, Jeunes agriculteurs, à la manœuvre, et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont décidé de repasser à l'action dans la soirée du 14 octobre.

Après avoir retourné les panneaux d'entrée de communes au début des mobilisations, cette fois ils ont décidé de les échanger. Ainsi, dans chaque canton, une demi-douzaine de panneaux sont démontés et réinstallés dans un autre… Les adhérents ont également emprunté quelques panneaux de direction pour les fixer ensuite sur le mobilier urbain aux abords de la préfecture et de la DDT à Chartres. Une action tranquille qui est avant tout un avertissement : s'il n'y a pas d'évolution, FNSEA et JA sont bien déterminés à passer à la vitesse supérieure.

Pause normative

« Nous bougeons parce que le gouvernement ne bouge pas, déclare le président de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir, Sylvain Marcuard. Nous prévenons que nous sommes toujours là. À la suite de la récolte catastrophique, nous étions un peu dans le dur… Mais là, le nouveau gouvernement est en place depuis un moment et il ne se passe rien. Nous ne pouvons plus attendre. Nos collègues du Loiret, du Loir-et-Cher et d'Île-de-France ont bougé ces derniers jours, nous prenons le relais. Nous avons choisi de déplacer les panneaux pour attirer l'attention de la population. Nous en avons ramené ici, à la DDT, pour signifier que l'on ne sait pas dans quelle direction nous allons, ça va dans tous les sens, nous n'avons aucune visibilité. Nous demandons que les promesses faites au début de l'année sur la simplification soient tenues. Et vu le contexte après cette récolte catastrophique, nous avons besoin de trésorerie sur nos exploitations. Il manque de 50 000 à 100 000 euros par ferme. Le dégrèvement de la TFNB, c'est un bon début mais un prêt bonifié court terme serait mieux. Nous attendons aussi toujours le versement des DJA* pour les jeunes installés. Nous sommes en pleine transition de générations et l'on ne soutient pas les installations, c'est complètement aberrant. Nous demandons aussi et surtout une pause normative de cinq ans, que l'on ne mette plus de nouvelles normes, de nouvelles contraintes. Nous avons besoin de visibilité sur plusieurs campagnes… Nous ne pouvons pas nous permettre de changer tous les ans les règles du jeu. Si rien ne bouge, après les semis, nous durcirons le ton ».

À bon entendeur.

 


*Dotations jeune agriculteur.

 

FNSEA 28 : Les revendications sont claires pour les syndicats : « Le gouvernement, de par son immobilisme habituel, n’a apporté aucune réponse ni solution concernant les points déjà soulevés en ce début d’année 2024, comme par exemple sur la gestion des crises sanitaires, la simplification administrative, le stockage de l’eau, les revenus agricoles… Pour les syndicats, l’heure n’est plus aux discussions ou aux promesses. Il faut désormais des engagements avec effet immédiat ».

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