Aller au contenu principal

Enseignement
Nermont souhaite recruter ses élèves dès la 5e

Le Campus de Nermont (Eure-et-Loir) souhaite ouvrir une 5e de l'enseignement agricole. Le dossier est entre les mains du ministre.

Le 1er février, à Nogent-le-Rotrou. Le directeur de Nermont, Xavier Marin, s'emploie pour pouvoir accueillir des élèves dès la 5e.
Le 1er février, à Nogent-le-Rotrou. Le directeur de Nermont, Xavier Marin, s'emploie pour pouvoir accueillir des élèves dès la 5e.
© H.C. - Horizons

«Il n'existe pas encore de 5e de l'enseignement agricole, les élèves ne peuvent entrer qu'après pour découvrir les métiers », déplore le directeur du LEAP de Nermont, Xavier Marin.

Apprendre différemment

Et il espère bien que cette situation évolue : « Les jeunes manifestent de plus en plus l'envie de découvrir autre chose et de sortir de l'enseignement classique. Au Campus de Nermont, nous avons toute une palette de plateaux comme la cuisine, la production végétale, le sport, la mécanique ou le numérique, pour leur montrer que l'on peut apprendre différemment, restaurer la confiance et créer un climat de réussite ».

Cette classe de 5e ne proposera pas de stages, pour des questions réglementaires, mais ne fera pas l'impasse sur l'apprentissage des savoirs fondamentaux. Ainsi, français, mathématiques, histoire-­géographie, physique, langues seraient dispensés le matin et l'après-midi réservé à la découverte des métiers et aux travaux manuels.

« La Direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l'Agriculture a mis en place un groupe de travail sur ce sujet il y a quelques années mais il a, semble-t-il, été mis en sommeil, explique Xavier Marin. Nous ce que l'on demande c'est de lancer une expérimentation en ouvrant une ou deux classes, ici et peut-être dans un autre établissement de la région, pour évaluer les choses. Notre souhait est d'amorcer un changement ».

Lors de l'inauguration de l'atelier 4.0 du site de Châteaudun le 18 décembre dernier, le dossier a été remis entre les mains du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. « Il s'agit de diriger plus tôt les élèves vers l'enseignement agricole. Les fixer dans un dispositif de travail avec la tête et les mains. Découvertes techniques, nature, commerces, services… autant de domaines qui apportent des réponses aux besoins du monde rural », argue le directeur de l'établissement.

Lutte contre le décrochage

« Il s'agit bien de lutter contre le décrochage scolaire. Et nous avons nos internats pour mettre les jeunes en condition de réussite. En tout cas, les enseignants sont partants et nous avons des demandes ». Maintenant, c'est au ministre de trancher…

Trois nouvelles formations

Le Campus de Nermont, s'appuyant sur la souplesse du CFA Métiers des territoires et de l'agriculture, proposera trois nouvelles formations par la voie de l'apprentissage à la rentrée 2024. La première, très attendue par les professionnels du secteur, est liée aux nouveaux ateliers dont dispose l'établissement. Il s'agit du bac pro Agroéquipement. Cette formation en deux ans vise à former des techniciens d'une part à la conduite, l'entretien et la réparation des outils agricoles et d'autre part à la maîtrise de chantiers agricoles selon des critères techniques, agronomiques ou financiers, et gérer leur organisation et leur réalisation. À la clé, de nombreux débouchés sur le territoire.

La seconde est un bachelor en alternance, niveau bac + 3, qui vise à former des conseillers clientèle pour les agriculteurs dans les secteurs banque-assurance et centres de gestion. Il est accessible aux titulaires d'un bac+ 2, étudiants ou en reconversion professionnelle. Montée en collaboration avec le CFA Difcam, avec pour objectif de former des personnes du territoire pour qu'elles s'y installent, la formation a été élaborée par Nermont sur les aspects de la connaissance des évolutions du monde agricole.

Enfin, l'établissement ouvrira le CAP Menuisier fabricant. Il sera accessible aux jeunes créatifs, autonomes, organisés et ayant le sens des responsabilités.

Cet article fait partie d'un dossier Enseignement

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Publicité