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Mobilisations : « Qu'est-ce qu'il y a au menu ce soir ? »

Lorsque les agriculteurs se sont installés aux différents points de blocage, il a fallu prévoir nourriture, abris, eau potable… Toute une organisation à mettre en place.

Jeudi 1er février, aire de Chennevières, le cortège du Pas-de-Calais arrive dans un concert de klaxons. Il est 16 heures. « Qu'est-ce qu'on va leur faire à manger ce soir ? », s'inquiète Alice Avisse, présidente de l'arrondissement de Senlis pour la FDSEA Oise, avant de se rasséréner aussitôt : « Il y a encore plein de grillades ». Tartiflettes, choucroute, barbecue : pas question de se laisser mourir de faim sur les barrages.

Chacun sa mission

Pour cela, une organisation quasi militaire s'est mise en place, en commençant par la répartition des tâches entre départements. « Sur le point de blocage de l'A10, le Loiret s'est chargé du matériel de restauration, l'Eure-et-Loir a apporté la nourriture, et nous avons coordonné l'ensemble », explique Pierre Bot, président de la commission Nouvelles formes d'agricultures et administrateur de la FDSEA Île-de-France. Récupérer des réchauds, des grilles de barbecue, des thermos, des bouteilles d'eau, un groupe électrogène, des frigos : à chacun sa mission. « Nous avions une super équipe, et l'intendance a pu se faire facilement grâce à la bonne volonté de tous », note Guillaume Moret, président du syndicat Pays de France, en charge du point de blocage sur l'A1.

Tours de garde

Pour le couchage, certains avaient amené leur caravane, des tentes, des matelas gonflables. D'autres dormaient dans leur véhicule ou dans les remorques. Ceux qui n'étaient pas trop éloignés de leur domicile faisaient parfois un saut chez eux pour prendre une douche, se reposer, avant de repartir sur le point de blocage. « Nous avons établi des plannings avec des tours de garde par tranches de douze heures », explique Thomas Robin, président de la commission Action syndicale à la FDSEA Île-de-France.

Au moment de la levée des blocages, l'objectif était clair : « Ranger et nettoyer ». Du côté de la Sanef (société des autoroutes) et des syndicats de traitement des ordures ménagères, on s'est montré compréhensif. Des bennes ont été mises à disposition pour évacuer les déchets. Au final, si le sommeil a parfois été difficile, le ravitaillement a toujours été assuré. Autre grand motif de satisfaction : l'absence de dégradation et de problème de sécurité durant toute la durée du mouvement.

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