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Interview
Samuel Vandaele : « Redynamiser la démarche carbone, structurer les relations et fédérer les productions »

Président de la SAS France Carbon Agri Association nationale depuis le 7 septembre, Samuel Vandaele répond aux questions d’Horizons.

© L.G.-D. - Horizons

Horizons : France Carbon Agri Association (FCAA) a été transformée en SAS. Expliquez-nous ce que représente cette entité ?

Samuel Vandaele : Une structure commerciale a été créée avec onze actionnaires (FNSEA(1), JA(2), chambres d’Agriculture France, Fop(3), AGPM(4), AGPB(5), CGB(6), FNPL(7), Fnec(8), FNO(9) et FNB(10)). Elle fait suite à l’association du même nom mise en place en 2019 par les JA et les quatre associations animales précitées. De nouvelles structures nous ont rejoints comme les associations spécialisées grandes cultures, ces dernières ayant intégré le Label bas-carbone.

Pourquoi avoir opté pour une société commerciale ?

Elle permet de professionnaliser la méthode. En effet, avec l’équipe de la SAS FCAA, nous portons le projet de redynamiser la démarche carbone au niveau national, de structurer les relations entre les acteurs, de fédérer l’ensemble des productions et de répondre au contexte actuel en matière de gestion énergétique. La SAS fera le lien avec les acheteurs, la méthodologie nationale et des missions de coordination avec les associations régionales.

Cette démarche nécessite un travail sur le carbone mais également sur les co-bénéfices, c’est-à-dire les bénéfices complémentaires à la tonne de CO2 (biodiversité, bien-être animal, vie du sol, filière) qui permettent d’amener une valeur complémentaire.

Le prix de vente unitaire du crédit carbone (ou de la tonne de carbone) sera d'au minimum 40 euros, 80 % de la somme revenant aux agriculteurs (soit 32 euros/tonne au minimum).

Quid des associations régionales ?

Celles-ci seront l’interface entre les agriculteurs et la SAS France Carbon Agri. Elles recenseront les agriculteurs et mèneront les plans d’action. Chaque association régionale doit être capable de faire de l’opérationnel ou de se faire accompagner. En Île-de-France, l’association est en cours de concrétisation. Elle sera appuyée par la chambre d’Agriculture.

Quel bilan tirez-vous des deux premiers appels à projets ?

Les deux premiers appels à projets ont exclusivement concerné la partie élevage. 1 232 éleveurs ont répondu pour un total de 700 000 tonnes de carbone.

Un troisième appel à projets a été annoncé lors du Space. Qui concerne-t-il ?

Ce troisième appel à projets, qui sera lancé dès les premiers jours d’octobre pour une durée de trois mois, sera ouvert à la méthodologie des grandes cultures, de l’élevage et des haies, trois méthodes reconnues et validées par l’État. C’est la première fois qu’un appel à projets intègre les grandes cultures. Les éleveurs qui ont déjà répondu à un appel à projets précédent peuvent y répondre sur la partie culture. C’est complémentaire.

Le troisième volet est sans limite, ni plafond. Le travail se fera par paliers de mille agriculteurs pour le dépôt des labellisations auprès du ministère de Transition écologique, afin d’amortir le coût de la labellisation grâce au volume. Beaucoup d’exploitations agricoles ont déjà réalisé leur diagnostic carbone dans le cadre du Plan de relance. Ceux qui entrent dans la démarche peuvent également y répondre en réalisant une manifestation d’intérêt.

Qu’en est-il des autres productions ?

D’autres productions sont en attente de validation ou d’indicateurs comme l’arboriculture ou l’élevage porcin. Au fur et à mesure qu’elles seront validées, elles intégreront les méthodologies bas-carbone.

 

(1)Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, (2)­Jeunes agriculteurs, (3)Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux, (4)­Association générale des producteurs de maïs, ­(5)­Association générale des producteurs de blé et autres céréales, (6)­Confédération générale des planteurs de betteraves, (7)Fédération nationale des producteurs de lait, (8)­Fédération nationale des éleveurs de chèvres, (9)Fédération nationale ovine, (10)­Fédération nationale bovine.


 

Voir aussi Compensation agricole collective : faites connaître vos projets

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