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Territoire
Rendez-vous territoriaux, le Loir-et-Cher à la loupe

La chambre d'Agriculture poursuit ses rencontres avec les agriculteurs du département, des réunions riches en enseignements pour les exploitants.

Mercredi 26 janvier s'est tenu le deuxième Rendez-vous territorial de l'année à Saint-Julien-sur-Cher. Ces réunions proposées par la chambre d'Agriculture permettent aux exploitants d'échanger et de recueillir des informations sur les sujets agricoles d'actualité.

Zone vulnérable, quel impact pour les exploitants ?

Principalement constituée d'éleveurs, le secteur de Romorantin fait face à une forte déprise agricole. La ruralité du territoire et la concurrence avec la chasse freine l'arrivée de nouveaux candidats à l'installation. Face à ce constat, la communauté de communes du ­Romorantinais et du Monestois et la chambre d'Agriculture ont signé un partenariat afin de maintenir l'activité agricole sur le territoire. Deux actions phares ont été menées, une aide au bail de 1000 euros/hectare remis directement aux propriétaires et une aide à la remise en état des terres agricoles. Les agriculteurs se sont également constitués en collectif autour d'un projet de méthanisation, une solution vertueuse pour évacuer les effluents d'élevage tout en produisant de l'énergie. Car dans un département majoritairement classé en zone vulnérable, la question du stockage des effluents et de leur utilisation est un enjeu majeur pour les agriculteurs, comme l'a rappelé Arnaud Bessé, président de la chambre d'Agriculture. « Depuis l'année dernière de nouvelles communes ont été intégrées dans le périmètre des zones vulnérables, certaines partiellement et d'autres complètement. À l'heure actuelle, nous ne connaissons pas précisément l'impact de cette mesure sur les exploitations. Nous menons un travail en ce sens au sein de la chambre d'Agriculture, ce qui nous permettra d'accompagner les agriculteurs du département dans leurs décisions et répondre aux exigences demandées ».

Vigilance pour la récolte 2022

Un autre dossier éminemment sensible pour la profession, celui de la hausse du coût des intrants. La dernière récolte a été marquée par une envolée des cours de l'ensemble des produits agricoles, aussi bien à la vente qu'à l'achat. Actuellement la part des engrais dans les charges d'exploitation a subi une hausse de près de 50 % par rapport à 2020 et beaucoup craignent que leur marge pour la récolte 2022 ne se réduise à peau de chagrin. « J'appelle les agriculteurs à être très vigilants, insiste Arnaud Bessé. Les données économiques sur les exploitations en 2022 ne seront pas du tout les mêmes que celles des années passées. Il n'est pas du tout certain que les prix des céréales puissent compenser suffisamment la hausse des charges ».

Anticiper la future Pac

Après cet état des lieux peu réjouissant, l'intervention de Lore ­Ligonnière, conseillère à la chambre d’Agriculture, sur le dispositif des éco-régimes inscrit dans la future Pac, apportait des précisions et rassurait quelque peu les agriculteurs présents. En effet, ces évolutions du premier pilier de la Pac ne sont pas toujours bien comprises. « Dans le cadre des éco-­régimes, il y aura deux niveaux de paiement (de base ou majoré) et trois manières d'y accéder, rappelle la conseillère, par la certification (HVE), par les IAE (Infrastructures agro-écologiques), qui remplacent les SIE, ou par les pratiques agricoles. La majorité des exploitations d'élevage du département semblent éligibles pour percevoir les aides de base dans le cadre de la future Pac. Les agriculteurs en grandes cultures seront peut-être plus en difficulté pour répondre aux exigences établies pour le paiement des éco-régimes. C'est pour cela qu'il faut réfléchir dès maintenant aux assolements adéquats pour son exploitation ».

Dernier sujet abordé, le conseil stratégique phytosanitaire. Issu de la loi Egalim, il deviendra obligatoire pour toutes les exploitations dès 2024 et sera exigé pour l'obtention du Certiphyto et l'usage de produits phytopharmaceutiques. À partir de 2026, tous les agriculteurs devront justifier de deux conseils stratégiques pendant la durée des cinq ans du Certiphyto.

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