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Retour sur les points de blocage en Île-de-France ouest

A1, A6, A10, A13, A15 : en Île-de-France ouest, des centaines de tracteurs ont tenu des positions, parfois sous le soleil,  plus souvent sous la pluie, l’humidité et le froid, bloquant la circulation avec efficacité, sans violence ni dégradation.

Damien Radet, secrétaire général de la FDSEA Île-de-France, sur le point de blocage de l'A15.
Damien Radet, secrétaire général de la FDSEA Île-de-France, sur le point de blocage de l'A15.
© Horizons Journal

Sur l'A1, une mobilisation très forte et la solidarité des départements voisins

Le blocage de l'A1 a débuté lundi 29 janvier midi aux environs de l'aire de Chennevières (Val-d'Oise).

Guillaume Moret, président du syndicat Pays de France, et Alice Avisse, présidente de l'arrondissement de Senlis, FDSEA Oise.
Guillaume Moret, président du syndicat Pays de France, et Alice Avisse, présidente de l'arrondissement de Senlis, FDSEA Oise.
Jusqu’à 250 tracteurs ont investi l’aire de Chennevières sur l’A1.

Guillaume Moret, président du syndicat du Pays de France : « Ce qui m'a marqué, c'est l'ampleur de la mobilisation. On est monté jusqu'à 200, peut-être même 250 tracteurs jeudi 1er février. Des gens sont venus de loin et ont fait des centaines de kilomètres en tracteur pour nous rejoindre, c'est dire l'importance de l'enjeu. Pour organiser le blocage, on a pu s'entourer d'une super équipe, avec les JA et les responsables de l'Oise ».


Sur l'A10, de l'action et de la convivialité

120 tracteurs ont investi l'A10 au niveau de la gare de Longvilliers (Yvelines), avant de se déplacer jusqu'à l'aire de Janvry (Essonne).

Sur l'A10, au péage de Saint-Arnoult, un premier blocage a été organisé le 26 janvier.
Sur l'A10, au péage de Saint-Arnoult, un premier blocage a été organisé le 26 janvier. 
À partir du 29 janvier, le blocage s'est déplacé au niveau de la gare de Longvilliers, puis jusqu'à l'aire de Janvry.
À partir du 29 janvier, le blocage s'est déplacé au niveau de la gare de Longvilliers, puis jusqu'à l'aire de Janvry.
Gérard Larcher, le président du Sénat, est venu exprimer son soutien au mouvement le 26 janvier.
Gérard Larcher, le président du Sénat, est venu exprimer son soutien au mouvement le 26 janvier.
La « chambre froide » installée sur le point de blocage de l'A10.
La « chambre froide » installée sur le point de blocage de l'A10.

Pierre Bot, président de la commission Nouvelles formes d'agricultures et administrateur de la FDSEA Île-de-France : « Nous avons été rejoints par les agriculteurs de l'Eure-et-Loir et du Loiret. Avec les autres départements, nous avons très vite appris à nous connaître. Le 30 janvier, nous avons entamé un mouvement de nuit, c'était un peu sportif. On a réussi à lever le camp en vingt minutes ! Le même soir, le canton des JA 45 a mené son assemblée générale sur l'aire de Janvry. Nous avons fêté trois anniversaires en direct sur BFM ! Le lendemain, nous avons poursuivi l'action à pied, jusqu'aux forces de l'ordre. Nous avons aussi organisé le paillage sur les Champs-Élysées. On a su montrer que l'on était très mobilisés, mobiles et organisés ».

Christophe Robin, administrateur du syndicat de Saint-Arnoult et administrateur de la FDSEA Île-de-France : « J'ai été impressionné par la réactivité du réseau : nous parvenions à organiser des actions la veille pour le lendemain. Et puis il y avait cette convivialité agricole entre départements, qui a permis une organisation au top. On n'a manqué de rien. On repart avec un sentiment d'accomplissement, l'impression que la mobilisation a porté ses fruits. C'était un beau mouvement ».


Sur l'A6, tous unis dans un même objectif

Sur l'A6, 150 tracteurs ont investi l'aire de Villabé (Essonne) à partir du lundi 29 janvier. Ils ont ensuite avancé vers Paris jusqu'au niveau de Chilly-Mazarin (Essonne).

Au niveau de l'aire de Villabé, installation du point de blocage et mise en place de la base de vie, le 29 janvier.
Au niveau de l'aire de Villabé, installation du point de blocage et mise en place de la base de vie, le 29 janvier. 
Frédéric Arnoult, vice-président de l'Union de l'Essonne, explique les raisons de la revendication à Brigitte Vermillet, maire de Morangis. De nombreux élus sont venus sur les différents points de blocage pour discuter de la situation avec les agriculteurs.
Frédéric Arnoult, vice-président de l'Union de l'Essonne, explique les raisons de la revendication à Brigitte Vermillet, maire de Morangis. De nombreux élus sont venus sur les différents points de blocage pour discuter de la situation avec les agriculteurs.

Frédéric Arnoult, vice-président de l'Union de l'Essonne : « J'ai été impressionné par le nombre de personnes mobilisées : des syndiqués, des non-syndiqués, des gens que l'on n'avait jamais vus jusqu'à présent. Tout le monde avait la même volonté, les mêmes attentes, la même détermination, même si parfois les méthodes divergeaient et certains étaient plus vindicatifs que d'autres. J'avais peur que le mouvement ne s'épuise, mais à aucun moment je n'ai observé de baisse de régime. Lorsque nous avons avancé vers Chilly-Mazarin, nous avons mis trois heures pour faire 20 kilomètres. Nous sommes arrivés vers 23 heures, nous avons dîné vers 1 heure du matin. Et malgré ces conditions, j'ai toujours senti la même détermination chez les manifestants ».


Sur l'A13, une détermination sans faille

Sur l'A13, les agriculteurs se sont retrouvés au niveau du péage de Buchelay à partir du 29 janvier. Ils ont ensuite progressé jusqu'à l'aire d'Épône.

Une banderole avait été déployée au niveau d'un pont de l'A13 dès le 26 janvier.
Une banderole avait été déployée au niveau d'un pont de l'A13 dès le 26 janvier.
Les tracteurs se sont déplacés du péage de Buchelay à l'aire d'Épone.
Les tracteurs se sont déplacés du péage de Buchelay à l'aire d'Épone.

Thomas Robin, président de la commission Action syndicale à la FDSEA Île-de-France : « Nous sommes montés jusqu'à 90 tracteurs sur zone. Nous avons été rejoints par les agriculteurs d'Eure et de Seine-Maritime. Ce qui m'a frappé, c'est la détermination à vouloir faire aboutir les choses, quitte à avancer encore sur Paris pour faire pression sur le gouvernement. Le tout dans le calme, chacun a pris sa part de responsabilité. J'ai été aussi marqué par la ferveur des gens qui nous soutenaient, alors même qu'on leur causait une gêne de circulation ».


Sur l'A15, mobilisation rime avec cohésion

Sur l'A15, une cinquantaine de tracteurs se sont installés à Argenteuil, aux portes de Paris, à partir du 29 janvier.

Au point de blocage d'Argenteuil, comme sur tous les autres points de blocage, des banderoles expriment la colère et les revendications des agriculteurs.
Au point de blocage d'Argenteuil, comme sur tous les autres points de blocage, des banderoles expriment la colère et les revendications des agriculteurs.
Damien Radet, secrétaire général de la FDSEA Île-de-France, sur le point de blocage de l'A15.
Damien Radet, secrétaire général de la FDSEA Île-de-France, sur le point de blocage de l'A15. 

Aurélien Sargeret, administrateur pour l'Union du Vexin : « Les actions de la semaine précédant le siège de Paris nous ont montré que l'on pouvait être nombreux, et que l'on avait le soutien de la population et des élus. Pour le point de blocage de l'A15, j'ai apprécié la cohésion que nous avons réussi à créer, y compris avec des non-adhérents à la FDSEA. C'était une forte émulation collective, personne n'a tiré la couverture à soi. Nous sommes prêts à repartir en action ! ».

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