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Yvelines
Altarea Cogedim choisi pour Grignon, élus et profession agricole sont vent debout

L'État a rendu son verdict dans la vente du site AgroParisTech de Grignon (Yvelines) et a choisi le promoteur Altarea Cogedim. Les élus et la profession agricole s'opposent à cette décision.

C'est au cœur de l'été que l'État a décidé du sort du domaine ­AgroParisTech de Grignon (Yvelines). Les ministères concernés ont en effet tranché : la propriété sera cédée au promoteur Altarea Cogedim qui y prévoit notamment un vaste programme immobilier. Une décision qui provoque incompréhension et surtout colère, aussi bien des élus locaux que des associations impliquées et de la profession agricole. Les réactions ont été nombreuses à l'annonce de cette décision. L'édile du village a exprimé son mécontentement et son désaccord, ainsi que l'association Grignon 2 000 qui portait le projet Grignon 2026 main dans la main avec la communauté de communes Cœur d'Yvelines.

La sénatrice des Yvelines Sophie Primas a également fait part de son opposition à cette décision. Dans un tweet, elle a dénoncé « une décision prise sans concertation avec les élus, contre la volonté du maire, du président de la communauté de communes et qui propose d'artificialiser les terres alors que nous venons de voter la loi Climat qui vise à en limiter la consommation ». L'élue a fait savoir qu'avec le président du Sénat, Gérard Larcher, ils avaient saisi les ministères concernés pour demander un réexamen de cette décision avec les élus locaux.

« Les terres ne partiront pas à la découpe »

Du côté des organisations agricoles, l'incompréhension est immense de voir partir ce site d'excellence agricole depuis plus de deux ans. Dans un communiqué commun, la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs d'Île-de-France rappellent que le site comprend un château du XVII e siècle, 150 hectares de forêt, 130 hectares de terres agricoles, une ferme expérimentale de renom et des étudiants agronomes depuis 1828. « La profession agricole craint tout particulièrement pour la pérennité et la préservation des espaces agricoles ainsi que de la ferme expérimentale du domaine de Grignon, berceau de l’agronomie française. À l’heure du Zéro artificialisation nette (ZAN) prêché par l’État, il est primordial de préserver les espaces agricoles ainsi que leurs fonctionnalités », réagit la profession, qui rappelle que « les bois et forêts domaniaux ne peuvent être aliénés qu’en vertu d’une loi spécifique. Sans celle-ci, l’administration est tenue de rejeter leur acquisition ! La profession agricole demande la vigilance de l’État et la concertation impérative de la profession lors du projet agricole ».

Et les OPA forment une promesse : « Tant que nous n’avons pas d’information sur le devenir des terres agricoles et de la forêt, nous envisageons de réagir à cette cession par tous les moyens légaux : les terres agricoles ne partiront pas à la découpe ».

Plusieurs actions devraient être menées dès ce mois de septembre. Pour rappel, en mars dernier, les étudiants d'AgroParisTech avait bloqué et occupé le campus pour protester contre tout projet ­immobilier.

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